La France a demandé aux autorités guinéennes de faire "toute la lumière" sur la disparition de deux leaders de la société civile en Guinée en juillet dernier, a indiqué vendredi le porte-parole du ministère des Affaires étrangères.
"C'est un sujet qui a été évoqué avec les autorités guinéennes", a assuré Christophe Lemoine, sans préciser la date de l'échange. "Et le message qui leur a été passé, c'est que toute la lumière doit être faite sur les circonstances de leur disparition et des réponses doivent être apportées aux inquiétudes absolument légitimes des familles et des proches", a-t-il ajouté lors d'un point presse.
Ces déclarations interviennent alors que des voix s'élevaient en Guinée pour critiquer le silence de la France sur le sort des deux hommes.
Oumar Sylla, plus connu sous le nom de Foniké Menguè, et Mamadou Billo Bah, deux responsables du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), un mouvement citoyen qui réclame le retour des civils au pouvoir en Guinée, ont été arrêtés le 9 juillet, selon le FNDC, qui a dénoncé un "kidnapping".
Le procureur général de Guinée avait nié toute arrestation et ordonné des enquêtes sur la disparition des deux militants. "Aucun établissement pénitentiaire du pays ne détient ces personnes faisant objet d'enlèvement", avait-il affirmé mi-juillet.
"Nous entretenons toujours un dialogue exigeant avec la Guinée et dans le cadre de ce dialogue exigeant, le cas de ces deux personnes a été évoqué", a également assuré le porte-parole du Quai d'Orsay. "C'est un sujet sur lequel nous avons une préoccupation constante", a-t-il ajouté.
Il a toutefois souligné qu'une enquête ayant été ouverte en Guinée, il fallait laisser "la justice faire son oeuvre". "Nous attendons de voir comment la situation évolue", a-t-il ajouté.
Il a enfin expliqué qu'il ne pouvait commenter davantage alors qu'en France, la justice a également été saisie.
"On attend de voir quels seront les résultats des procédures judiciaires", a-t-il également déclaré.
Les familles des deux opposants guinéens avaient porté plainte en juillet en France pour "disparition forcée" contre le chef de la junte, le général Mamadi Doumbouya, selon l'accusé de réception de la plainte consulté par l'AFP.
Jeudi, à l'occasion des 100 jours de la disparition des deux opposants, la délégation de l'Union européenne en Guinée avait posté un message sur X pour demander aux autorités de transition "de tout faire pour éclaircir les conditions de leur disparition et les retrouver sans délai".
"L'UE rappelle son attachement à l'Etat de droit et aux libertés fondamentales", avait-elle ajouté.
6 Commentaires
Reply_author
il y a 2 semaines (17:14 PM)Reply_author
il y a 2 semaines (17:22 PM)Les deux activistes guinéens ont été arrêtés et envoyés en garde à vue. Depuis, aucuns signes ni traces des activistes.
Pour le cas Didier et Flaubert, la gendarmerie sait tout, les enquêtes et recherches font aussi partie de leur travail et nos enquêteurs se trompent rarement.
Ils étaient tués, leurs collègues auraient trouvé les assassins très rapidement. Ils sont forts nos enquêteurs de la Gendarmerie et de la Police. Je leur fais confiance.
Participer à la Discussion