Emmanuel Macron a annoncé lundi une prochaine "diminution visible" des effectifs militaires français sur le continent africain, plaidant pour un réel partenariat sécuritaire avec les Etats locaux face à la progression des groupes jihadistes.
"La transformation débutera dans les prochains mois avec une diminution visible de nos effectifs et une montée en puissance dans ces bases de nos partenaires africains", a déclaré le chef de l'Etat français dans un discours prononcé à la veille d'une tournée africaine.
Cette réorganisation "n'a pas vocation à être un retrait ou un désengagement, mais elle se traduira en effet par (...) une africanisation, une mutualisation de ses grandes bases", a-t-il expliqué lors d'une conférence de presse.
"Vous aurez une réduction du nombre de nos militaires, qui s'accompagnera d'une montée en charge de leurs partenaires africains en fonction des besoins qui seront définis et précisés" dans les prochaines semaines, a-t-il ajouté.
Paris avait annoncé il y a un an vouloir discuter avec les Etats du golfe de Guinée, menacés par les jihadistes liés à Al-Qaïda ou au groupe Etat islamique, pour mettre au point une nouvelle relation.
Les déclarations de M. Macron interviennent après la fin de l'opération antiterroriste Barkhane au Sahel et le retrait forcé des troupes françaises du Mali et du Burkina Faso. Ces deux pays sont désormais contrôlés par des juntes militaires et un sentiment d'hostilité à l'égard de la France y est vivace.
L'idée est que l'armée française agisse désormais en "second rideau", a précisé l'Elysée.
- Pas de bases fermées -
"Ces bases ne seront pas fermées, mais elles seront transformées, elles deviendront pour les unes des académies, pour les autres des bases mais partenariales", a expliqué M. Macron. "Elles seront pour certaines rebaptisées, elles vont changer de physionomie, de logique d'empreintes".
Selon lui, ces bases sont "un prétexte pour beaucoup d'opposants de la France et parfois un prétexte pour ne pas régler les problèmes politiques" sur le terrain. "La France n'est pas une assurance-vie au règlement des problèmes politiques des différents pays", a-t-il ajouté.
Sans donner de détails sur ces négociations avec les pays du golfe de Guinée, le président les a invités à exprimer "leurs besoins sécuritaires et militaires".
"On restera, mais avec une empreinte réduite en propre", a-t-il promis, "mais nous allons plus former, plus équiper et mieux accompagner, parce que ce sera sur la base d'une demande exprimée".
Le président est par ailleurs revenu sur le groupe paramilitaire russe Wagner, installé notamment en Centrafrique et au Mali, ce que la junte de Bamako continue de démentir et qui, outre ses activités militaires aux côtés des régimes en place, déploie des campagnes informationnelles dénigrant le rôle de Paris dans ces anciennes colonies.
"C'est un groupe de mercenaires criminels (...), l'assurance-vie des régimes défaillants ou des putschistes", a dénoncé Emmanuel Macron, évoquant des "comportements de prédation sur les mines, les ressources premières, voire de violences sur les populations, viols et autres".
"Le rôle qui doit être le nôtre, c'est d'apporter une solution crédible (...). Et ma conviction c'est que les différents États africains, y compris ceux qui se sont tournés vers cette solution de court terme, finiront par s'en passer", a-t-il conclu.
"La transformation débutera dans les prochains mois avec une diminution visible de nos effectifs et une montée en puissance dans ces bases de nos partenaires africains", a déclaré le chef de l'Etat français dans un discours prononcé à la veille d'une tournée africaine.
Cette réorganisation "n'a pas vocation à être un retrait ou un désengagement, mais elle se traduira en effet par (...) une africanisation, une mutualisation de ses grandes bases", a-t-il expliqué lors d'une conférence de presse.
"Vous aurez une réduction du nombre de nos militaires, qui s'accompagnera d'une montée en charge de leurs partenaires africains en fonction des besoins qui seront définis et précisés" dans les prochaines semaines, a-t-il ajouté.
Paris avait annoncé il y a un an vouloir discuter avec les Etats du golfe de Guinée, menacés par les jihadistes liés à Al-Qaïda ou au groupe Etat islamique, pour mettre au point une nouvelle relation.
Les déclarations de M. Macron interviennent après la fin de l'opération antiterroriste Barkhane au Sahel et le retrait forcé des troupes françaises du Mali et du Burkina Faso. Ces deux pays sont désormais contrôlés par des juntes militaires et un sentiment d'hostilité à l'égard de la France y est vivace.
L'idée est que l'armée française agisse désormais en "second rideau", a précisé l'Elysée.
- Pas de bases fermées -
"Ces bases ne seront pas fermées, mais elles seront transformées, elles deviendront pour les unes des académies, pour les autres des bases mais partenariales", a expliqué M. Macron. "Elles seront pour certaines rebaptisées, elles vont changer de physionomie, de logique d'empreintes".
Selon lui, ces bases sont "un prétexte pour beaucoup d'opposants de la France et parfois un prétexte pour ne pas régler les problèmes politiques" sur le terrain. "La France n'est pas une assurance-vie au règlement des problèmes politiques des différents pays", a-t-il ajouté.
Sans donner de détails sur ces négociations avec les pays du golfe de Guinée, le président les a invités à exprimer "leurs besoins sécuritaires et militaires".
"On restera, mais avec une empreinte réduite en propre", a-t-il promis, "mais nous allons plus former, plus équiper et mieux accompagner, parce que ce sera sur la base d'une demande exprimée".
Le président est par ailleurs revenu sur le groupe paramilitaire russe Wagner, installé notamment en Centrafrique et au Mali, ce que la junte de Bamako continue de démentir et qui, outre ses activités militaires aux côtés des régimes en place, déploie des campagnes informationnelles dénigrant le rôle de Paris dans ces anciennes colonies.
"C'est un groupe de mercenaires criminels (...), l'assurance-vie des régimes défaillants ou des putschistes", a dénoncé Emmanuel Macron, évoquant des "comportements de prédation sur les mines, les ressources premières, voire de violences sur les populations, viols et autres".
"Le rôle qui doit être le nôtre, c'est d'apporter une solution crédible (...). Et ma conviction c'est que les différents États africains, y compris ceux qui se sont tournés vers cette solution de court terme, finiront par s'en passer", a-t-il conclu.
17 Commentaires
Senegalais
En Février, 2023 (19:28 PM)La seule montée en puissance d une armée que vous souhaitez,c est celle de l Ukraine ou des dizaines,voire des centaines de milliards de Dollars sont envoyés en logistiques,appui,formation...
Désormais,les africains aussi ont pris conscience que la sécurité et le développement de leurs pays ne passera que par eux mêmes,d ou leur farouche volonté de prendre en main leur destin.
Quand aux Russes,turcs,chinois...ils sont respectueux de nos valeurs et conviction,il n ont aucun passé sal avec le continent.
Ils ne dénigrent pas,affabulent pas,ne montent pas les uns contre les autres...
Laissez tranquillement les africains travailler comme ils le veulent et avec qui ils veulent dans un respect mutuel
Reply_author
En Février, 2023 (19:57 PM)Reply_author
En Février, 2023 (20:00 PM)Karim$
En Février, 2023 (20:30 PM)Reply_author
En Février, 2023 (20:32 PM)Mboote
En Février, 2023 (19:33 PM)Vu Hui Weed
En Février, 2023 (20:00 PM)Ce qu'on veut c'est que la junte française arrête d'armée de financer et de renseigner ses mercenaire jihadistes qui ensaglantent le sahel
Onsent dans son discours la question de la propagation des valeurs françaises telles que l'homosexualité l'ivg etc sont laissés au soin des Ong et de quelques nègres de maison comme Mbémbé, Felwin Sarr etc
Diomi
En Février, 2023 (20:18 PM)Alba
En Février, 2023 (21:10 PM)L'extremiste
En Février, 2023 (21:25 PM)Une évidence à partir de laquelle nous devons comprendre que toute politique entreprise par la France en Afrique n'est que adaptation pour continuer son système de pillage. Exactement comme elle avait fait pour la colonisation quand l'esclavage n'était plus possible et pour des accords coloniaux quand la colonisation n'était plus possible.
Vive L'armée Française
En Février, 2023 (23:32 PM)Qu'est-ce que la France gagne en dépensant plus de 650 Milliards de FCFA par An pour garantir la sécurité des pays francophones d'Afrique alors que la plupart de son commerce se fait avec les pays anglophones et ce sont les autorités maliennes qui ont fait appel à l'Armée Française?Rendons à César ce qui appartient à César et les français sont les moins pires des Occidentaux et leurs autorités n'hésitent pas à envoyer leurs propres enfants sur les théâtres d'opérations y laissant même leur vie à l'exemple du défunt fils du Sénateur Bockel(Ancien Secrétaire d'Etat)alors que les enfants de nos autorités écument les boîtes de nuit(cf:Karim Keita).Les officiers et généraux français sont sur le terrain avec les soldats tandis que les officiers africains sont dans les salons et les affaires.
En plus quoi qu'on dise la France est un Etat de droit et les militaires français sont surveillés et poursuivis en cas de faute(cf:Affaire Firmin Mahé) comparé aux russes et aux chinois qui n'en ont rien à faire des africains car même leurs propres populations sont baîllonées aller voir ce que font les mercenaires russes en Centrafique et au Mali.
Sunu Répé ba français dëm,dina niou kham lëp degueuleu
Reply_author
En Février, 2023 (08:31 AM)Tu es un grand naïf de penser que la France dépense des milliards pour les beaux yeux des africains. La présence de l'armée française au Mali est pour défendre et sauvegarder ses intérêts et sa mainmise sur l'Afrique occidentale mais aussi pour bloquer les jihadistes en Afrique. Parce que l'objectif des jihadistes était de faire du Mali une base pour attaquer les européens. La présence française et européenne au Mali est donc pour protéger leur continent du terrorisme. Et s'agissant des militaires français morts au front, ce sont des pertes que tout être humain sensé déplore et regrette mais la France ne doit pas oublier qu'il y'a des centaines de milliers d'africains morts pour France pendant les 2 guerres mondiales, donc sur point, il est inutile de polémiquer. Bref, la France comme tous les autres états ne fait rien gratuitement, elle dépense et investit des milliards en Afrique pour défendre ses intérêts et maintenir sa domination. Et encore je n'ai même pas parlé des énormes richesses en terres africaines que tous les pays européens américains et asiatiques rêvent de contrôler. Alors, ne soyez donc pas naïf de croire que toutes ces dépenses sont faites pour les beaux yeux des africains
France Dégage
En Février, 2023 (00:28 AM)