Brigitte et Emmanuel Macron souhaitent installer une piscine au Fort de Brégançon, résidence de vacances officielle des présidents français. Un projet qui passe mal. Le président français - qui fustigeait il y a une semaine le "pognon de dingue" consacré aux aides sociales - accumule depuis quelques jours des dépenses jugées par certains injustifiées.
Mardi dernier, le porte-parole du gouvernement français Benjamin Griveaux était interpellé à l'Assemblée nationale par François Ruffin, député de la France Insoumise, pour la commande par l'Elysée d'un nouveau service de table à plus de 500.000 euros. Un achat qui selon le député d'opposition ne fait que confirmer qu'Emmanuel Macron favorise "les riches" et considère que "les pauvres coûtent trop cher".
Et une nouvelle polémique qui intervenait à peine quelques jours après une autre: un déplacement de 100 kilomètres... en avion présidentiel Falcon. Pour ne rien arranger, l'Express a encore révélé cette semaine le projet du couple présidentiel français d'installer une piscine au Fort de Brégançon. La configuration de cet ancien fort militaire du Var, résidence d'été des présidents français, ne permet pas de creuser dans le sol. C'est donc d'un bassin hors-sol, moins cher, que Brigitte et Emmanuel Macron devraient profiter cet été.
Le coût de l'installation serait estimé à environ 15.000 euros. Pour justifier cette dépense, l'Elysée argue que la plage du fort n'a rien de privée, les sorties doivent donc être encadrées pour la sécurité du président mais aussi se prémunir des paparazzis. Prévoir à chaque baignade présidentielle deux bateaux de surveillance et des officiers de sécurité coûterait en effet plus cher que de faire construire cette piscine à l'abri des regards.
"L'accumulation fait mauvais genre" L'argument, certes recevable, n'empêche évidemment pas les journalistes français d'interroger Emmanuel Macron sur cette nouvelle dépense. Lors d'un déplacement en Bretagne ce vendredi, agacé, le président français a tenté de "recadrer" la presse lors d'un échange houleux. "Pour les déplacements, il faut qu'on se discipline (...)
Je ne suis pas une agence de réaction à tout ce qu'il se passe dans le pays ou dans le reste du monde. (...) Essayez de vous intéresser aux sujets qu'on traite", a-t-il reproché aux journalistes qui le suivaient. "Beaucoup de ses dépenses sont justifiables mais l'accumulation fait mauvais genre", analyse de son côté Paris Match, qui pointe un risque de déconnexion d'un président qui "jouit au maximum de tous les attributs du pouvoir".
2 Commentaires
Anonyme
En Juin, 2018 (14:50 PM)Anonyme
En Juin, 2018 (16:54 PM)Participer à la Discussion