La majorité “choisit son opposition” en la personne de Jean-Luc Mélenchon et réduit la démocratie “à la perspective de ce face-à-face en vase clos”, a déploré mercredi le Parti socialiste. Le président du groupe de La France insoumise à l‘Assemblée nationale sera opposé au Premier ministre, Edouard Philippe, jeudi soir lors de l‘Émission politique de France 2. “Le Parti socialiste regrette ce choix qui participe à installer l’idée qu’il n’y aurait qu’une seule opposition dans le pays, une seule manière de s’opposer, une seule voix pour la porter”, a indiqué le parti dans un communiqué.
“Il est temps de cesser d’alimenter ce petit jeu d’une majorité qui choisit son opposition et d’une opposition qui se rêve unique et solitaire”, a ajouté le PS, qui dit craindre “un Yalta politique pour liquider les autres forces politiques”. De son côté, Jean-Luc Mélenchon se présente comme le seul opposant au gouvernement et à Emmanuel Macron, avec pour argument que ni les socialistes ni Les Républicains n‘avaient voté contre la confiance au gouvernement d‘Edouard Philippe.
Samedi, son mouvement, La France insoumise, a organisé une marche à Paris contre un présumé “coup d‘Etat social” symbolisé par les ordonnances réformant le Code du Travail. Entre 30.000 personnes, selon la police, et 150.000, selon les organisateurs, ont défilé entre les places de la Bastille et de la République, avant d‘assister à un discours offensif de Jean-Luc Mélenchon. Evoquant une “bataille”, il avait notamment fustigé la “chienlit libérale” que représenterait Emmanuel Macron.
“M. le Président, il vous reste à consulter l‘Histoire de France pour apprendre que c‘est la rue qui a abattu les rois. C‘est la rue qui a abattu les nazis. C‘est la rue qui a protégé la République contre les généraux félons en 1962”, avait-il ajouté, déclenchant une nuée de critique de la part de la majorité. La ministre du Travail, Muriel Pénicaud, avait dénoncé des propos “indignes et honteux” quand le président du groupe de La République en marche à l‘Assemblée avait critiqué des “amalgames délirants” et “déshonorants”.
Selon le Parti socialiste, l‘émission de France 2, qui a présenté le débat entre Edouard Philippe et Jean-Luc Mélenchon comme “le duel de la rentrée”, entretient “ce face-à-face en vase clos”. “On nous annonce un face-à-face ‘musclé’, à la mesure des invectives que les deux camps se jettent à la face depuis des semaines”, indique le PS. “Les audiences devraient y gagner ce que la qualité du débat démocratique y perdra.”
Cyril Camu, édité par Yves Clarisse
2 Commentaires
Anonyme
En Septembre, 2017 (15:44 PM)Doff Niit
En Septembre, 2017 (21:10 PM)Je me demande comment nous sommes arrivés à ce stade de désintéressement de nos dirigeants à la bonne formation de l’avenir de notre pays. Que nous apporte la Turquie de Erdogan jusqu’à ce que le Président Macky Sall, le Premier ministre B A Dionne et le Ministre de l’éducation nationale Sérigne Mbaye Thiam veulent sacrifier l’avenir de milliers d’enfant sénégalais innocents. Pourtant les services politico-stratégiques sénégalais doivent savoir que la Turquie de Erdogan n’est pas viable, car la Turquie de Erdogan risque de finir comme la syrie. Déjà sur le plan économique, ce pays est en chute libre. La turquie est de plus en plus isolée sur la scène internationale. D’ici quelques mois la guerre contre les kurdes va reprendre de plus belle, car les kurdes (irakiens, turques et syriens) vont accélérer la création de leur état. D’ici trois ans, la turquie , avec Erdogan, sera à genoux. Peut-être nos autorités actuelles se disent qu’ils ne seront plus là, car ils perdraient les élections à venir. Malheureusement, ils ont oublié que le Sénégal sera toujours là.
Nos dirigeants ont-ils oublié cette règle élémentaire qui veut qu’un pays n’ait pas d’amis et n’a que des intérêts. L’intérêt immédiat que peut tirer nos dirigeants sur cette affaire vaut-il l’anéantissement de l’excellent cursus scolaire qu’aurait pu avoir ces milliers d’enfant sénégalais ? Je ne le crois pas, car la vraie richesse du Sénégal réside dans la qualité de ses ressources humaines.
Chers dirigeants, (Président Macky Sall, Premier ministre B A Dionne, et Ministre de l’éducation nationale Sérigne Mbaye Thiam), on vous a confié notre Sénégal pour que vous défendez nos intérêts, nous sénégalais, et pas vos intérêts ni ceux d’un fou dictateur sanguinaire turc.
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