
La police de New York est intervenue mardi soir sur le campus de l'université Columbia pour y déloger des étudiants et militants pro-palestiniens barricadés depuis la nuit précédente dans un bâtiment, selon des journalistes de l'AFP.
Un camion de police avec une échelle s'est approché du bâtiment occupé et la presse a pu voir des dizaines de policiers en tenue anti-émeute grimper pour atteindre une fenêtre afin de pénétrer dans le "Hamilton Hall" où sont retranchées des dizaines de personnes depuis la nuit de lundi à mardi.
Les forces de l'ordre sont entrées vers 21H30 (01H30 GMT) sur l'immense campus de cette grande université du nord de Manhattan, épicentre d'un mouvement national aux Etats-Unis en soutien à la cause palestinienne et contre la guerre que mène Israël dans la bande de Gaza contre le Hamas.
Sur leur compte Instagram, les manifestants du groupe pro-palestinien "Columbia University Apartheid Divest" ont dénoncé une "invasion" du campus par les forces de l'ordre afin de les déloger du "Hamilton Hall" qu'ils ont renommé "Hind's Hall" en hommage à une fillette de six ans tuée à Gaza.
Dénonçant mardi une "escalade", le porte-parole de Columbia Ben Chang avait menacé d'expulser et de "renvoyer" de l'université ces étudiants en les accusant de "vandaliser, casser et bloquer les accès" du bâtiment.
Des images de télévision montraient des dizaines de personnes interpellées et des journalistes de l'AFP ont vu aussi des manifestants à l'extérieur de l'immense campus être arrêtés pendant que la foule criait "Palestine libre!".
La colère étudiante américaine se propage depuis deux semaines des grandes universités de la côte Est à celles de Californie en passant par le sud et le centre, rappelant les manifestations contre la guerre du Vietnam à la fin des années 1960.
Columbia et ses 37.000 étudiants est aussi au coeur du mouvement contre la guerre d'Israël contre le Hamas dans la bande de Gaza.
Un "village" de tentes qui a abrité jusqu'à 200 personnes a été installé mi-avril sur une pelouse du campus d'habitude ouvert aux passants mais qui a été entièrement bouclé par la police mardi, laissant présager une intervention.
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