Un vote parlementaire sur une destitution de la présidente sud-coréenne Park Geun-Hye empêtrée dans un retentissant scandale de trafic d'influence pourrait être organisé dès la semaine prochaine, ont dit jeudi des députés. Un nombre croissant de membres du Saenuri, le parti au pouvoir, se sont rangés aux côtés de l'opposition pour réclamer la destitution de la présidente. Le scandale tourne autour de la confidente de l'ombre de Mme Park, Choi Soon-Sil, accusée d'avoir usé de son amitié avec la présidente pour extorquer de l'argent aux conglomérats sud-coréens et de s'être mêlée des affaires de l'Etat sans détenir la moindre fonction officielle.
Un vote début décembre "Nous allons chercher à organiser un vote sur la destitution si possible dès le 2 décembre, et pas plus tard que le 9 décembre", a déclaré Woo Sang-Ho, député du Parti démocratique, la principale formation de l'opposition, cité par l'agence sud-coréenne Yonhap. Un député de premier plan du Saenuri a également déclaré qu'un vote se tiendrait d'ici le 9 décembre.
Les députés de l'opposition et les indépendants disposent d'une majorité de 171 sièges sur 300 à l'Assemblée nationale. Pour être adoptée, la destitution doit obtenir les deux tiers des voix. Park s'est excusée, mais nie les accusations Mme Park, qui s'est excusée plusieurs fois, a été accusée par le parquet dimanche de collusion avec Mme Choi, arrêtée début novembre pour abus de pouvoir et extorsion. La présidente dément ces accusations, les qualifiant de "fantasmes" fondés sur "l'imagination". Mme Park s'était initialement dite prête à être entendue par le parquet mais son avocat vient de déclarer qu'elle ne répondrait plus qu'à une équipe d'enquêteurs indépendants qui doit être mise en place prochainement.
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