La rencontre entre le président russe Vladimir Poutine et le chancelier allemand Olaf Scholz a débuté mardi au Kremlin, peu après l'annonce d'un début de retrait militaire russe sur fond de tensions russo-occidentales autour de l'Ukraine.
"On va malheureusement consacrer une grande partie de notre temps aujourd'hui à la question liée à la situation en Europe, à la sécurité et aux discussions qui sont en cours sur cette question, notamment en lien avec l'Ukraine", a déclaré M. Poutine au début de cette rencontre, selon les images de la télévision publique russe.
"Bien sûr, c'est clair que nous devons maintenant parler de la difficile situation concernant la sécurité en Europe", a indiqué pour sa part M. Scholz, se disant "ravi" de pouvoir tenir ces discussions. "Le plus important est que nous pouvons travailler sur nos relations via de bonnes discussions l'un avec l'autre", a-t-il ajouté.
Test PCR allemand
Les deux hommes étaient assis à une table longue de six mètres, mesure sanitaire anti-Covid du Kremlin pour les hôtes étrangers, Scholz ayant refusé de se faire tester selon le protocole russe.
Le chancelier allemand Olaf Scholz a décidé de faire effectuer par un médecin de l’ambassade d’Allemagne un test PCR à bord de l’avion gouvernemental dans lequel il était arrivé à son arrivée à Moscou. Le matériel pour le test a également été apporté d’Allemagne. Les autorités russes avaient été invitées à être présentes lors du test, selon des sources au sein de la délégation allemande.
Désamorcer la crise russo-occidentale
Cette rencontre vise à désamorcer une crise russo-occidentale, nourrie par le déploiement de plus de 100.000 soldats russes dans le voisinage de l'Ukraine, qui laisse craindre aux Occidentaux une invasion. Moscou a commencé mardi le retrait de certaines unités.
La Russie, qui a déjà annexé la Crimée ukrainienne en 2014 et soutient des séparatistes prorusses dans un conflit dans l'Est de l'Ukraine depuis huit ans, a constamment nié toute intention belliqueuse.
Elle se dit à l'inverse menacée par l'expansion des moyens de l'Otan en Europe de l'Est et réclame des "garanties de sécurité", notamment l'assurance que l'Ukraine n'adhérera jamais à l'Otan et que l'Alliance éloigne ses infrastructures militaires des frontières russes. Ces exigences ont été rejetées par les Occidentaux.
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