Le Kremlin a protesté mardi contre la possibilité de nouvelles sanctions occidentales contre Moscou après l'empoisonnement et l'emprisonnement de l'opposant russe Alexeï Navalny.
"Ceux qui continuent de compter sur ces restrictions devraient probablement réfléchir: atteignent-ils leurs objectifs avec cette politique?", a interrogé le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov. "Notre réponse sera évidente: une telle politique n'atteint pas ses objectifs", a-t-il poursuivi, lors de sa conférence de presse quotidienne.
Nouvelles menaces de sanctions
Cette réaction intervient alors que des experts de l'ONU ont dénoncé lundi la responsabilité de la Russie dans l'empoisonnement, l'été dernier, d'Alexeï Navalny et demandé une enquête internationale. De son côté, l'Union européenne a officialisé des sanctions contre quatre hauts fonctionnaires russes impliqués dans les procédures judiciaires engagées contre M. Navalny et dans la répression menée contre ses partisans. Selon la chaîne CNN, qui s'appuie sur deux sources proches de la présidence américaine, les Etats-Unis se préparent également à imposer des sanctions à la Russie pour les mêmes motifs.
Placement en colonie pénitentiaire
L'opposant russe de 44 ans est visé par de multiples procédures judiciaires depuis son retour en Russie en janvier après cinq mois de convalescence en Allemagne suite à un empoisonnement, dont il accuse le président Vladimir Poutine et les services secrets russes d'être responsables. Il est arrivé dimanche dans une colonie pénitentiaire dans une région à 200 kilomètres à l'est de Moscou pour purger une peine de deux ans et demi de prison, que lui et ses soutiens dénoncent comme politique.
Son arrestation le 17 janvier a provoqué en Russie d'importantes manifestations, auxquelles les autorités ont répondu par plus de 11.000 arrestations, suivies généralement d'amendes et de peines de prison.
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