“Il semblerait que cette banque ne veuille plus de nous, on se demande pourquoi”, a déclaré à Sud Radio le directeur de la communication de parti, David Rachline. “C‘est un véritable scandale.” Selon France Inter et Mediapart, qui publie notamment une lettre interne au FN daté de lundi, la Société Générale a demandé au parti de Marine le Pen de clôturer l‘ensemble de ses comptes, ceux du siège comme ceux de plusieurs fédérations. Contactée par Reuters, la Société Générale a fait savoir qu‘elle était “tenue au secret bancaire et ne (pouvait) donc s’exprimer sur un dossier privé”.
“Nous tenons néanmoins à préciser que dans le cadre de la relation que nous avons avec l’ensemble de nos clients, que ce soit pour l’ouverture ou la clôture d’un compte, nous suivons a la lettre les réglementations en vigueur et les exigences qui s’imposent a un établissement bancaire”, a poursuivi la banque. Le FN est dans une très mauvaise posture financière, lourdement endetté après la campagne présidentielle et les résultats décevants aux législatives, dont le parti chiffrait en décembre 2016 la somme nécessaire pour les mener à bien à 27 millions d‘euros.
Le Front national a dénoncé mardi l‘attitude de la Société Générale après des révélations de France Inter et Mediapart selon lesquels la banque historique de la formation d‘extrême droite lui aurait demandé de clôturer ses comptes. La seule présidentielle a représenté une dépense de 12,5 millions d‘euros pour le parti. Cette somme doit être remboursée intégralement par l‘Etat, mais pas avant l‘examen et la validation des comptes de campagne.
“La situation du Front national est tout à fait saine et il n‘y a aucune raison qu‘un banquier prenne ce motif-là pour éjecter ainsi aussi brutalement un client aussi ancien et qui s‘est toujours parfaitement conduit sur le plan des règles bancaires”, a dit sur BFM TV Wallerand de Saint-Just, le trésorier du FN. Marine Le Pen doit tenir une conférence de presse mercredi au siège du FN à Nanterre sur le thème “La démocratie française menacée par les oligarchies financières”. David Rachline a fustigé mardi “les banques et certains membres de l’oligarchie” qui se serviraient, selon lui, de “leur pouvoir financier pour faire en sorte que certains partis politiques ne puissent pas faire campagne”.
Elizabeth Pineau, Cyril Camu et Mathieu Protard, édité par Yves Clarisse
1 Commentaires
Anonyme
En Novembre, 2017 (12:35 PM)de “La démocratie française menacée par les oligarchies financières” a “La démocratie française sauvée par les oligarchies financières”. De rien, Je vous en prie.
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