Dans un nouveau rapport, l'institut Egmont se penche sur le retour des combattants étrangers vers les pays européens, et évoque une troisième vague de moindre ampleur, concernant surtout femmes et enfants, rapporte mardi Le Soir. "Avec la chute du califat et le recul militaire de Daesh (acronyme arabe du groupe Etat islamique, ndlr), il y a de fortes chances qu'un grand nombre de combattants meure ou soit arrêté et condamné sur place", explique Thomas Renard, l'un des auteurs de l'étude.
"Mais la troisième vague pourrait cependant avoir lieu: elle concernerait plutôt les enfants et les femmes, qui seront probablement traités avec plus de clémence par les milices et autorités locales." Selon l'Organe de coordination pour l'analyse de la menace (Ocam), environ 137 Belges mineurs se trouvent encore en Syrie, dont trois quarts sont nés là-bas.
Ces enfants sont globalement considérés et traités en tant que victimes par les autorités, mais "une petite minorité pourrait constituer dans le futur une menace sécuritaire", pointe l'étude de l'institut Egmont. Il n'y aurait, à l'heure actuelle, qu'un seul dossier de retour d'enfant en cours, selon le cabinet du ministre des Affaires étrangères.
Les femmes, qui représentent près d'un combattant sur cinq dans les rangs de Daesh, ne bénéficient plus d'un traitement de faveur de la part des autorités belges. "Les femmes djihadistes sont passées du statut de victime à celui de participantes, potentiellement dangereuses", observe Thomas Renard.
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