Des dirigeants turcs ont indiqué pour la première fois lundi que la purge lancée après le coup d'Etat manqué, critiquée à l'étranger pour son ampleur, avait pu donner lieu à "des erreurs". "S'il y a eu des erreurs, nous les corrigerons", a dit le vice-Premier ministre Numan Kurtulmus, une tonalité nouvelle en Turquie où la traque aux sympathisants du prédicateur Fethullah Gülen -accusés du putsch avorté- a donné lieu à une purge radicale dans l'armée, la justice, l'éducation et les médias.
Gare aux gulénistes
Les "citoyens qui n'ont pas d'affiliation avec eux (les sympathisants de Gülen) devraient se détendre" car "il ne leur sera fait aucun mal", a ajouté le vice-Premier ministre lors d'une conférence de presse. Mais ceux qui sont affiliés au prédicateur exilé aux Etats-Unis "doivent avoir peur. Ils paieront le prix", a déclaré M. Kurtulmus, à propos des sympathisants de Gülen, dont Ankara a demandé l'extradition à Washington.
Abus?
Un peu plus tôt, le Premier ministre Binali Yildirim a évoqué lui aussi la possibilité que parmi les milliers de personnes victimes de cette chasse aux sorcières, certaines l'aient été de manière abusive. "Un travail méticuleux est en cours concernant ceux qui ont été limogés", a indiqué le Premier ministre cité par l'agence progouvernementale Anadolu. "Il y en a certainement parmi eux qui ont été victimes de procédures injustes", a-t-il admis.
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