Mardi, cela fera trois ans que Paris était touché par les attentats les plus meurtriers de son histoire. Quelques jours après ce bain de sang, le témoignage de Sonia avait permis l'arrestation d'Abdelhamid Abaaoud, le cerveau opérationnel du massacre du Bataclan et des terrasses. Placée sous surveillance policière depuis lors, elle dit vouloir reprendre une vie normale. Sans Sonia, Abdelhamid Abaaoud aurait sans doute fait d'autres victimes que celles du 13 novembre.
C'est elle qui a mis les enquêteurs sur la piste du terroriste molenbeekois, finalement abattu le 18 novembre lors d'un assaut mené par le RAID et la BRI à Saint-Denis. La jeune femme a écrit la semaine dernière à la Commission de protection et de réinsertion qui gère les témoins protégés et les repentis, relate RMC. Elle y a indiqué que sa vie quotidienne est devenue "impossible à tenir." Car hormis son loyer payé dans un logement qui lui a été attribué, elle est laissée pour compte par l'Etat.
Elle ne peut pas obtenir d'aide pour une formation ou un nouvel emploi, et a dû en chercher un par ses propres moyens. Ce qui pose des problèmes pour sa sécurité, estime son avocate Samia Maktouf. "On ne sait pas qui elle côtoie dans ce travail sous-qualifié, trouvé par ses propres moyens. Qui nous assure qu'elle est aujourd'hui en sécurité? C'est pour ça qu'il aurait fallu qu'il y ait un accompagnement." Il y a quelques mois, Sonia et ses proches avaient reçu un courrier de rappel à l'ordre suite à un manquement aux obligations de discrétion qu'ils doivent respecter.
2 Commentaires
Anonyme
En Novembre, 2018 (13:52 PM)Djolof
En Novembre, 2018 (21:11 PM)Participer à la Discussion