
Enlevée à l'âge de trois jours à la maternité, l'enfant a été élevée par sa ravisseuse et son mari, qu'elle a toujours cru être ses véritables parents.
Les parents biologiques n'avaient jamais abandonné l'espoir de la retrouver, et fêtaient chaque année son anniversaire. Pour eux, elle s'appelle Zephany, alors que ses parents "adoptifs" lui ont donné un autre prénom.
Le tribunal a ordonné que son identité ne soit pas dévoilée et qu'aucune image d'elle ou de sa ravisseuse ne soit diffusée.
La jeune fille, en classe terminale de lycée, a été placée dans un foyer depuis que sa véritable histoire a été découverte.
Des élèves avaient remarqué à la rentrée de janvier une troublante ressemblance entre la lycéenne et une nouvelle élève de son établissement du Cap, plus jeune qu'elle.
Des tests ADN ont permis d'établir que les deux jeunes filles étaient effectivement soeurs et filles du couple Celeste et Morné Nurse. Sans le savoir, les deux familles habitaient à quelques kilomètres l'une de l'autre.
Zephany n'a pas encore choisi
Selon des journaux sud-africains, Zephany, qui était heureuse jusqu'à présent, ne veut pas encore choisir dans quelle famille elle vivra.
Le "père" est un homme brisé, selon des proches: il a perdu celle qu'il considère comme sa fille et il va sans doute perdre sa femme, qui avait fait de nombreuses fausses couches, et ne lui aurait pas dit d'où venait la petite fille avec qui elle est un jour revenue de la maternité.
Quant à la "mère", très proche de Zephany, elle n'avait visiblement rien d'un monstre. Elle a été laissée en liberté contre une caution de 5.000 rands (380 euros), avec l'interdiction de contacter la jeune fille.
Elle risque en théorie 5 ans de prison, mais le parquet a fait savoir qu'un arrangement pourrait être trouvé si les deux familles s'entendent. La mère biologique de la jeune fille, Celeste Nurse, avait reconnu que les choses n'iraient pas de soi. "Je désire ce qu'elle désire", a dit Mme Nurse à propos de l'avenir de sa fille.
0 Commentaires
Participer à la Discussion