Les attentats du 13 novembre à Paris risquent de marquer le début d'une campagne d'actions terroristes menées par le groupe Etat islamique (EI) dans les pays de la coalition qui le combattent en Syrie et en Irak, selon des experts. "L'idéal pour eux maintenant serait une frappe coordonnée quelque part en Europe. Après l'avoir fait à Paris, montrer qu'ils peuvent le refaire ailleurs. Vu la facilité avec laquelle ils franchissent les frontières, ce n'est pas de l'ordre de l'impossible", estime Jean-Pierre Filiu, professeur à Sciences-Po Paris et spécialiste des mouvements djihadistes interviewé par l'AFP.
La lettre confidentielle Intelligence Online (IO), généralement bien informée, écrivait jeudi que "plusieurs services de renseignements arabes ont transmis des informations à leurs homologues occidentaux selon lesquels six capitales ont été ciblées par Daech: Paris, Londres, Moscou, Le Caire, Ryad et Beyrouth".
La lettre confidentielle Intelligence Online (IO), généralement bien informée, écrivait jeudi que "plusieurs services de renseignements arabes ont transmis des informations à leurs homologues occidentaux selon lesquels six capitales ont été ciblées par Daech: Paris, Londres, Moscou, Le Caire, Ryad et Beyrouth".
Dans son numéro 12 publié jeudi, le magazine en ligne de l'EI en anglais, Dabiq, dont la couverture, sous une photo de pompiers parisiens, clame "Just terror", félicite les "huit chevaliers qui ont mis Paris à genoux" et promet que le massacre parisien n'est qu'un début.
Nouvelles menaces
De nouvelles menaces ont été proférées par deux djihadistes anonymes, dans une vidéo tournée en Irak et mise en ligne vendredi, intitulée "Paris avant Rome". "Oh France de la croix, avec la permission d'Allah le tout-puissant nous allons pilonner tes monuments", clament-ils. "Nous avons commencé avec toi, nous terminerons par la Maison Blanche, qui sera noircie par notre feu".
Les experts relativisent par ailleurs l'efficacité des raids menés en début de semaine par Paris et Moscou contre des positions de l'Etat islamique, en Syrie. "Les bombardements, ils les avaient évidemment anticipés", estime Jean-Pierre Filiu.
Nouvelles menaces
De nouvelles menaces ont été proférées par deux djihadistes anonymes, dans une vidéo tournée en Irak et mise en ligne vendredi, intitulée "Paris avant Rome". "Oh France de la croix, avec la permission d'Allah le tout-puissant nous allons pilonner tes monuments", clament-ils. "Nous avons commencé avec toi, nous terminerons par la Maison Blanche, qui sera noircie par notre feu".
Les experts relativisent par ailleurs l'efficacité des raids menés en début de semaine par Paris et Moscou contre des positions de l'Etat islamique, en Syrie. "Les bombardements, ils les avaient évidemment anticipés", estime Jean-Pierre Filiu.
"La direction de Daech n'est bien sûr pas sous les bombes à Raqqa. Ils sont à l'abri, dans des caches (...) Il est étonnant que les Russes aient aussi peu réagi à l'attentat contre leur avion, en commençant à bombarder sérieusement Daech. Pour l'instant le seul pays pour lequel Daech est l'ennemi numéro 1, c'est la France".
Une campagne aérienne "plus intense"
Pour avoir un véritable impact et commencer à affaiblir l'organisation, il faudrait entamer ce que l'expert australien David Kilcullen qualifie de "campagne aérienne sérieuse", dix ou vingt fois plus intense que ce qui est fait actuellement. "Nous continuons à traiter l'EI comme une organisation terroriste, cherchant à éliminer les chefs et les caches d'armes", dit-il à l'AFP. "Il faudrait la viser comme un Etat ennemi. C'est ce qu'ils sont. Ca signifie détruire leurs sources d'énergie, leur approvisionnement d'eau, les champs pétroliers, les villes qu'ils contrôlent".
Une campagne aérienne "plus intense"
Pour avoir un véritable impact et commencer à affaiblir l'organisation, il faudrait entamer ce que l'expert australien David Kilcullen qualifie de "campagne aérienne sérieuse", dix ou vingt fois plus intense que ce qui est fait actuellement. "Nous continuons à traiter l'EI comme une organisation terroriste, cherchant à éliminer les chefs et les caches d'armes", dit-il à l'AFP. "Il faudrait la viser comme un Etat ennemi. C'est ce qu'ils sont. Ca signifie détruire leurs sources d'énergie, leur approvisionnement d'eau, les champs pétroliers, les villes qu'ils contrôlent".
1 Commentaires
Anonyme
En Novembre, 2015 (11:29 AM)Participer à la Discussion