Le trafic aérien en Europe s'annonce très perturbé mardi matin en raison de deux mouvements sociaux distincts en France et en Allemagne qui paralysent plusieurs aéroports et frappent les géants Lufthansa et Air France. En Allemagne, les débrayages organisés dans les aéroports de Francfort -plus grande plateforme du pays-, Munich, Cologne et Brême, ont contraint l'allemand Lufthansa à annuler "plus de 800 vols", soit un avion sur deux, affectant "environ 90.000 passagers". A Brussels Airport, une poignée de vols vers ou en provenance de Munich et Francfort ont été annulés.
Il s'agit là d'une grève du personnel des aéroports destinée à peser sur les négociations salariales en cours dans la fonction publique. Dans certaines villes allemandes, les transports en commun, les crèches ou le ramassage des ordures sont aussi concernés. Les voyageurs ont été prévenus dès lundi de l'annulation des vols et de l'absence de solution de repli, si bien que dans la matinée de mardi l'aéroport de Francfort n'était pas plongé dans le chaos.
A Munich, deuxième plus grande plateforme aérienne du pays, la moitié des vols sont en retard où annulés, selon le syndicat Verdi, cité par l'agence DPA. Les syndicats de la fonction publique allemande ont déclenché ce mouvement pour faire peser leur revendication d'une hausse de 6% des salaires pour les 2,3 millions de contractuels de la fonction publique employés par l'Etat fédéral et les communes.
Au départ de la France, le trafic est perturbé par l'annulation de 25% des vols d'Air France, sixième épisode d'une grève pour les salaires lancée en février. Le groupe anticipe le maintien de 65% des vols long-courriers, 73% des moyen-courriers depuis et vers l'aéroport parisien de Roissy-Charles de Gaulle, et 80% des court-courriers à Orly et en région.
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