Rappelant que la Constitution américaine imposait de « séparer les intérêts privés du président Trump et son mandat officiel », les démocrates du Congrès ont décidé d’ouvrir une enquête parlementaire sur la proposition de Donald Trump.
Les démocrates américains ont annoncé mercredi l’ouverture d’une enquête parlementaire sur la proposition de Donald Trump d’accueillir le prochain sommet du G7 dans un de ses clubs de golf de Floride, qu’ils jugent « troublante ».
« Les intérêts financiers personnels du président conditionnent clairement les décisions du gouvernement américain », a dénoncé dans un communiqué Jerry Nadler, qui préside la commission judiciaire de la Chambre des représentants contrôlée par l’opposition démocrate.
« Les efforts pour sélectionner le 'Trump national Doral golf club' comme site du 46e sommet du G7 ne sont que le dernier épisode d’une série troublante de corruption et de conflit d’intérêts », a-t-il poursuivi en rappelant que la Constitution américaine imposait de « séparer les intérêts privés du président Trump et son mandat officiel ».
Sa commission, qui enquête déjà sur les affaires du président et des soupçons d’entrave à la justice le visant, va élargir son action pour inclure ce nouveau volet et convoquer des témoins et des documents de la Maison Blanche, a précisé Jerry Nadler.
S’exprimant au dernier jour du G7 de Biarritz, dans le sud-ouest de la France, le président américain, dont le pays accueillera le prochain G7, a vanté lundi les avantages de son club de Doral, près de Miami, pour abriter l’événement.
« Je m’en fiche de faire de l’argent »
« C’est un endroit formidable. Il a une superficie considérable, plusieurs centaines d’acres, donc nous pouvons gérer tout événement sur place », avait déclaré à la presse le promoteur immobilier devenu président.
« Je ne vais pas en tirer d’argent du tout […]. Je m’en fiche de faire de l’argent », avait-il ajouté, balayant les interrogations sur un possible conflit d’intérêts.
Racheté par l’homme d’affaires en 2012, » est décrit sur son site comme une « oasis tropicale » offrant plus de 600 chambres, dont deux « suites présidentielles », et une grande salle de bal à son nom.
Le Washington Post avait rapporté en juin que cet hôtel marchait « beaucoup moins bien » que ses concurrents.
Passionné de golf, Donald Trump est régulièrement critiqué pour l’utilisation fréquente de ses centres de villégiature à des fins officielles.
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