Le FBI et l'agence américaine de cybersécurité ont mis en garde mardi contre de possibles campagnes de désinformation, favorisées par un décompte des voix plus lent cette année, visant à discréditer les résultats de l'élection présidentielle du 3 novembre. «Des acteurs étrangers et des cybercriminels pourraient créer de nouveaux sites Internet, changer les sites existants, et créer ou partager des contenus liés (à ces sites) sur les réseaux sociaux afin de répandre de fausses informations», au moment de l'élection ont prévenu le FBI et l'agence de cybersécurité américaine dans un communiqué. De telles actions viseraient à discréditer le processus électoral et à éroder la confiance du public en les institutions démocratiques, selon eux.
Les autorités américaines s'attendent à un recours accru au vote par correspondance, ce qui allongerait les délais de dépouillement et pourrait empêcher qu'un résultat soit connu avant plusieurs jours. Ce temps de latence pourrait être utilisé par des acteurs malveillants pour diffuser de la désinformation au sujet d'une fraude électorale, ou d'infrastructures de vote piratées, afin de «convaincre le public de l'illégitimité de l'élection».
Le FBI et l'agence américaine de cybersécurité appellent donc les électeurs à bien vérifier les sources des informations qu'ils consultent et à signaler aux autorités toutes opérations de désinformation suspectées. Des études et des géants des réseaux sociaux ont déjà déclaré avoir détecté de nombreux efforts pour remettre en cause la fiabilité de l'élection. Donald Trump lui-même met régulièrement en doute la fiabilité du vote par correspondance, une méthode prisée et éprouvée aux Etats-Unis, et cruciale en période de crise sanitaire.
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