Le gouvernement français lance ce vendredi un Plan vélo avec l’objectif de porter les déplacements avec ce moyen de transport “propre”, notamment pour les trajets domicile-travail, de 3% aujourd’hui à 9% d’ici à 2024. Le Premier ministre, Edouard Philippe, et le nouveau ministre de la Transition écologique et solidaire, François de Rugy, devaient présenter dans l’après-midi à Angers (Maine-et-Loire) 25 mesures.
“Notre objectif est de passer de 3%, ce qui n’est quand même pas beaucoup, à 9% d’ici à 2024. Pour respecter la qualité de vie, pour être à la hauteur des enjeux de la transition écologique, pour des questions de santé, développer l’utilisation du vélo - pas forcer mais encourager l’utilisation du vélo -, c’est prioritaire”, souligne le chef du gouvernement dans un entretien publié vendredi dans Le Courrier de l’Ouest.
Un fonds sera créé afin que l’Etat cofinance avec les collectivités territoriales des infrastructures pour assurer la continuité des pistes cyclables. “On y mettra 350 million d’euros sur sept ans. On a besoin de temps parce que les infrastructures et les investissements, ça se planifie”, déclare le Premier ministre. “Et puis on va développer des mécanismes pour favoriser l’utilisation du vélo sur des trajets domicile-travail.
C’est un enjeu crucial et pour lequel il y a de grosses marges d’amélioration”, ajoute-t-il. Autre mesure, la suppression de l’indemnité kilométrique instituée par le loi sur la Transition énergétique de 2015.
JUSQU’À 400 EUROS PAR AN
“On va créer un dispositif forfaitaire en substitution de l’indemnité kilométrique qui était trop compliquée et faire en sorte qu’il soit attractif mais on n’est pas dans une logique d’obligation”, explique Edouard Philippe. La loi de 2015 introduisait la possibilité pour les employeurs d’indemniser de manière facultative les salariés circulant à vélo à hauteur de 0,25 centime d’euro par kilomètre parcouru.
“On va simplement dire aux employeurs, quels qu’ils soient - publics et privés -, que s’ils mettent en place ce forfait mobilité durable, les salariés qui choisissent de venir à vélo pourront bénéficier de ce qui existe aujourd’hui pour les transports en commun. Ce sera jusqu’à 400 euros par an”, indique le Premier ministre. “L’Etat, en tant qu’employeur, va mettre en place un forfait de 200 euros pour l’ensemble de ses agents et ce, à partir de 2020.
Alors évidemment, il sera exclusif d’autres mécanismes qui viennent accompagner le salarié ou l’agent. Si vous êtes dans le dispositif transport en commun, vous ne pouvez pas être dans le dispositif vélo. Il faudra choisir”. L’accent sera mis également sur la sécurité et la formation afin de développer “une culture vélo”.
On peut généraliser le double sens cyclable sur les voies en ville lorsque, bien entendu, le maire considère que ce n’est pas dangereux”, avance Edouard Philippe. “On doit aussi systématiser les sas vélo en amont des feux tricolores, pour permettre aux cyclistes de se placer devant les voitures et de ne pas être à côté quand elles démarrent. On va le rendre obligatoire pour les nouveaux équipements à compter de l’année prochaine”, précise-t-il.
Sophie Louet
2 Commentaires
Anonyme
En Octobre, 2018 (17:36 PM)Anonyme
En Octobre, 2018 (17:36 PM)Participer à la Discussion