Cela fait cinq ans qu’Edward Snowden a obtenu d’asile temporaire en Russie. Le lanceur d’alerte qui a fait fuiter des documents confidentiels sur la surveillance de masse aux Etats-Unis en 2013, a trouvé refuge là-bas, un peu par hasard, après une évasion digne d’un film hollywoodien. Après avoir passé plus d’un mois à l’aéroport de Moscou, il a été conduit dans un lieu à l’abri des regards. Depuis, l’homme le plus recherché des Etats-Unis, vit une vie quasi normale.
« Je voyage en métro, je vis dans un appartement avec ma copine et je paye le loyer. » Voilà comment Edward Snowden a résumé une partie de sa vie russe aux journalistes allemands de la Süddeutsche Zeitung qui ont pu l’interviewer le mois dernier dans un hôtel moscovite.
Pour le reste, son quotidien diffère sensiblement de celui d’un expatrié ordinaire. L’informaticien américain fait en général profil bas, même s'il se permet de temps en temps des sorties au restaurant ou au musée. Edward Snowden n’utilise ni carte de crédit, ni téléphone portable. Toutes ses communications sont cryptées et transitent par son équipe d’avocats.
Pour Trump, le traître mérite la peine capitale
Pour gagner sa vie, Snowden participe à des vidéoconférences sur la liberté de la presse ou la sécurité informatique. Le lanceur d’alerte, qui affirme n’avoir jamais travaillé pour les services de renseignement russes, n’hésite pas à critiquer à l’occasion Vladimir Poutine et la corruption au sein de son gouvernement.
Le dossier Snowden a-t-il été évoqué par les présidents russe et américain à Helsinki le mois dernier ? L’histoire ne le dit pas. Donald Trump l’avait qualifié de traître qui mérite la peine de mort. En tout cas, les officiels russes ont toujours soutenu qu’ils ne pouvaient pas renvoyer Edward Snowden aux Etats-Unis contre son gré. L’an dernier, la Russie a prolongé son asile temporaire jusqu’en 2020.
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