
Auteur d’un crime abominable en 2004, à Nanterre, et emprisonné depuis lors dans un hôpital psychiatrique, le dangereux schizophrène s’est échappé de son établissement carcéral parisien pendant quelques jours. Une disparition jugée “inquiétante” qui a déclenché une forte mobilisation policière et un signalement national...
Ce jeudi 6 mai, Jean-Pierre R., dit “le vampire de Nanterre”, s’est échappé de l’unité psychiatrique de l’hôpital Max-Fourestier, “à moins de trois kilomètres du crime”, relate Le Parisien. Il y était interné depuis 17 ans. Il a finalement été retrouvé et arrêté ce mardi matin dans un hôtel du XVIIIe arrondissement de Paris, précise BFMTV. Son “évasion" a malgré tout suscité de sérieuses inquiétudes au sein de la police et de la population locale. Son signalement avait d’ailleurs été diffusé dans tous les commissariats de France. Et pour cause, ce crime effroyable reste encore dans toutes les mémoires.
Rappel des faits
La nuit du 3 octobre 2004, Rémy Masson, 20 ans, croise la route de Jean-Pierre, 23 ans et fraîchement arrivé du Canada. Ce dernier est assis un banc quand arrive le jeune homme. Pour une raison indéterminée, Jean-Pierre lui bondit alors dessus et le “massacre au couteau”: “L’arme sera plantée dans la gorge de la victime, dans sa bouche, à l’arrière du crâne. Une scène d’horreur à laquelle assistent deux témoins qui ont assuré avoir vu le meurtrier se pencher sur le corps de la victime pour boire son sang”, rappelle Le Parisien.
Internement
Arrêté le jour même, puis placé en détention, le “vampire” échappera finalement à la prison. Après plusieurs expertises psychiatriques concluantes, la justice décidera en effet en mai 2008 de le déclarer définitivement irresponsable de ses actes en raison de sa schizophrénie. La préfecture avait dès lors ordonné son internement immédiat à l’issue du verdict. C’est donc dans cet hôpital de Nanterre qu’il se trouvait encore la semaine dernière. “Jamais le juge n’a tranché pour la mainlevée de l’hospitalisation”, souligne Le Parisien.
Un endroit pour enterrer son chat
Devant les juges, Jean-Pierre R. avait confié qu'il cherchait “un endroit pour enterrer son chat” quand il a croisé Rémy. Ce non-lieu avait provoqué la consternation de la famille de la victime qui avait finalement dû se contenter d’accepter, après la confirmation du verdict en appel, que le meurtrier soit “enfermé toute sa vie”.
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