Le pape François a "demandé pardon" vendredi au nom de l'Église et pour la première fois depuis son élection pour les "dommages causés" à des enfants par des prêtres pédophiles."Je me sens dans l'obligation d'assumer tout le mal commis par quelques prêtres, un petit nombre au regard de tous les prêtres, et de demander personnellement pardon pour les dommages qu'ils ont causés en abusant sexuellement d'enfants", a déclaré le pape en recevant le Bureau catholique international de l'enfance (BICE) au Vatican. Son prédécesseur, le pape Benoît XVI, avait déjà personnellement demandé pardon mais François ne l'avait pas fait même s'il avait dénoncé ces crimes.
"L'avortement est un crime abominable" Le pape François s'est référé vendredi à Vatican II pour souligner que ce Concile (1962-1965) avait qualifié "l'avortement et l'infanticide de crimes abominables", et jugé que "tout droit civil doit s'appuyer" sur la reconnaissance du droit à la vie. "Il convient de rappeler la plus ferme opposition à toute atteinte directe à la vie, spécialement innocente et sans défense: le bébé dans le ventre maternel est l'innocent par excellence", a affirmé le pape François devant une délégation du Mouvement catholique italien pour la vie. "Rappelons les paroles du Concile: la vie, une fois conçue, doit être être protégée avec le plus grand soi: l'avortement et l'infanticide sont des crimes abominables", a encore déclaré Jorge Mario Bergoglio, citant la constitution adoptée par les pères du Concile, "Gaudium and spes" ("Joie et espérance").
La prétendue tolérance du pape François sur les sujets comme l'avortement ou le mariage gay apparaît de plus en plus comme une mauvaise interprétation de certains milieux catholiques. L'ambiguité qui en a résulté a créé des crispations et des demandes de clarifications dans l'Eglise, amenant sans doute François à prononcer des mots clairs, même s'il parle moins de ce sujet que ses prédécesseurs. Le pape argentin distingue sans cesse les actes condamnés par l'Eglise --comme l'euthanasie et l'avortement-- et les personnes qui y ont recours, souvent dans des situations de crise, qui, selon lui, peuvent toujours "demander pardon" et revenir dans la communion de l'Eglise. A plusieurs reprises, il a cité des cas concrets de femmes en difficulté qu'il avait rencontrées après des avortements.
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