Fidèle à sa réputation, Noël Mamère est venu troubler la longue série de vibrants hommages à Omar Bongo décédé hier lundi 8 juin, en affirmant qu"on ne va pas pleurer sur une crapule de plus qui disparaît de la planète".
"Tous ceux qui sont attachés à la démocratie ne pleureront pas la mort du président Bongo", a déclaré Mamère, dans une interview diffusée mardi sur France Inter. "C’était le symbole de tout ce que nous dénonçons depuis 30 ans, c’est-à-dire la Françafrique, ces relations incestueuses, mafieuses entre quelques gouvernements africains et la France, de gauche comme de droite d’ailleurs".
Pour le parlementaire français, "Bongo faisait partie de ces gens qui étaient installés au pouvoir depuis très très longtemps, soutenus continûment par la France et qui détournaient l’argent de leur peuple". Et d’ajouter "c’est un pan de l’histoire de la Françafrique qui s’effondre".
Un Président qui n’avait pas le souci de ses citoyens ?
Eva Joly l’eurodéputé nouvellement élue a aussi brisé l’unanimité des hommages au Président gabonais en laissant entendre que Bongo a plus servi l’intérêt de la France que celui du Gabon.
"C’était un Président qui n’avait pas le souci de ses citoyens. Il a bien servi les intérêts de la France et des hommes politiques français", a-t-elle dénoncé sur Canal+, rappelant que "le taux de mortalité infantile parmi les plus élevés au monde" dans le pays de celui qui est décédé dans un des plus prestigieux hôpital d’Europe où il était hospitalisé depuis fin mai.
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