Le Saint-Siège a annoncé ce lundi coup sur coup l'ouverture en juillet d'un premier procès au Vatican pour pédophilie concernant un ancien nonce en République dominicaine, ainsi que le limogeage de deux évêques américains accusés d'avoir couvert des prêtres pédophiles dans leur diocèse.
C’est une première dans la cité-Etat. Le pape François a accepté que se tienne au Vatican le procès d’un nonce accusé d’avoir abusé de mineurs dans un quartier chaud de Saint-Domingue. Ancien ambassadeur en République dominicaine, le Polonais Jozef Wesolowski sera jugé à partir du 11 juillet dans le petit tribunal situé derrière la basilique Saint-Pierre.
Le souverain pontife a par ailleurs accepté la démission de deux prélats américains, l’archevêque de Saint-Paul et Minneapolis, Mgr John Clayton Nienstedt, et de son adjoint, Mgr Lee Anthony Piché. Début juin, la justice américaine avait porté plainte contre l’archevêché. Elle l’accusait d’avoir refusé d’écouter les plaintes répétées contre un prêtre, condamné et emprisonné depuis pour avoir abusé de deux mineurs.
Ces deux annonces ont été faites seulement quelques jours après la mise en place par le Vatican d’une institution chargée de juger selon le droit canon les évêques ayant protégé les prêts pédophiles. Pour Olivier Bobineau, sociologue et spécialiste des religions, cela constitue une véritable rupture par rapport aux deux pontificats précédents. Jean-Paul II, rappelle-t-il, fermait les yeux et ne voyait pas certaines affaires à la fin de son pontificat. Et Benoît XVI, s’il se montrait plus sévère, n’avait jamais pris de décision de cette ampleur.
D’après Olivier Bobineau, cette rupture pourrait être expliquée par l’expérience personnelle du pape François qui vient de pays où il a constaté les affres et les dégâts des crimes des prêtres pédophiles. « Je pense que la réaction des sociétés modernes est tellement claire pour dire qu’il faut condamner ces hommes – d’autant plus qu’ils sont censés représenter l’amour de Dieu, la confiance en l’autre et en Dieu – que l’Eglise catholique ne peut plus souffrir qu’un homme de Dieu vienne abuser de la figure sacrée de la société moderne qu’est l’enfant », analyse-t-il.
Les associations d’anciennes victimes sont partagées après ces annonces. Certaines saluent des progrès dans la lutte anti-pédophilie ; d’autres au contraire considèrent ces changements seulement cosmétiques, ou dénoncent des avancées trop lentes, freinées par une hiérarchie complice.
14 Commentaires
Anti-wéteigne
En Juin, 2015 (20:38 PM)Mooo
En Juin, 2015 (20:41 PM)Anonyme
En Juin, 2015 (22:55 PM)Anonyme
En Juin, 2015 (22:58 PM)MAINTENANT QU'ATENDEZ VOUS AVEC VÔTRE ÉGLISE DE PÉDOPHILES
Fenrek
En Juin, 2015 (23:16 PM)Anonyme
En Juin, 2015 (04:47 AM)Anonyme
En Juin, 2015 (08:16 AM)@musulman
En Juin, 2015 (08:19 AM)s'il ya a comparer, qui ne péche pas, les imams, les pêtres les eveques, le maitre; tous pechent.
qui connait le coeur de l'homme. Seul DIEU.
Qd un pape juge ou a l'intention de Juger ses propres brebis; c pour donner un signal fort, c'est pour orienter les perdus.
c'est à saluer.
quand un fils de marabout, vole, tue, pille les deniers publiques, viole, vous fermez les yeux.
Hypocripte.
le pape au moins reconnait qu'il faut corriger? pas besoins de débats religieux. C'est un debat de sociétés, de justice sociale, un débat de notre temps.
Anonyme
En Juin, 2015 (08:44 AM)Anonyme
En Juin, 2015 (11:56 AM)Anonyme
En Juin, 2015 (11:56 AM)Anonyme
En Juin, 2015 (12:13 PM)Ghost
En Juin, 2015 (15:15 PM)Anonyme
En Juin, 2015 (15:28 PM)DÉCLARATION DU SERVICE DE COMMUNICATION DU DREE
faisant suite à la décision de l’Église d’Écosse de permettre l’ordination de représentants des minorités sexuelles pouvant justifier de leur « union civile », et celle de l’Église protestante unie de France permettant la bénédiction des « unions homosexuelles ».
Le 16 mai 2015, l’Assemblée générale de l’Église d’Écosse a autorisé l’ordination de représentants des minorités sexuelles en union civile. Le 21 mai, elle a voté pour la poursuite de l’étude de cette question afin d’élargir ultérieurement la décision prise. Le 17 mai, le Synode de l’Église protestante unie de France a autorisé la bénédiction des « unions homosexuelles ».
L’Église orthodoxe russe a accueilli ces décisions des églises protestantes d’Écosse et de France avec une profonde déception, dans la mesure où elles sont incompatibles avec les normes de la morale chrétienne.
Nous constatons que de nouvelles divisions sont intervenues dans le monde chrétien, non seulement sur le plan théologique, mais aussi concernant la morale.
S’appuyant fermement sur une position découlant de l’Écriture Sainte, l’Église orthodoxe russe déclare en conséquence l’inadmissibilité des nouveautés susmentionnées dans la doctrine morale et est forcée de réexaminer le format de ses relations avec les églises et les communautés violant les principes de la morale chrétienne traditionnelle. Ainsi, en 2003, l’Église orthodoxe russe a suspendu ses contacts avec l’Église épiscopales des États-Unis, cette église ayant consacré évêque un homosexuel notoire. Des raisons semblables ont motivé la rupture des relations avec l’Église de Suède en 2005, qui avait alors décidé d’autoriser la bénédiction des unions homosexuelles.
Ces dernières années, nous avons suivi attentivement les discussions en cours dans les églises d’Écosse et de France. En 2013, le métropolite Hilarion, président du Département des relations ecclésiastiques du Patriarcat de Moscou, avait adressé une lettre à la direction de l’Assemblée générale de l’Église d’Écosse, exprimant ses alarmes et sa déception suite à l’autorisation donnée par l’assemblée à l’ordination d’homosexuels, exprimant l’espoir que la résolution de cette question reviendrait bientôt à la tradition apostolique. Malheureusement, cet espoir a été vain, et la mise en garde n’a pas été entendue.
S’appuyant sur les décrets du Concile épiscopal de 2008 affirmant que « l’avenir des relations avec de nombreux communautés protestantes dépend de leur fidélité aux normes de la morale évangélique et apostolique, conservées par les chrétiens durant des siècles », et sur ceux du Concile épiscopal de 2013, qui estime « impossible le dialogue avec les confessions qui violent ouvertement les normes morales bibliques », le Département des relations ecclésiastiques extérieures ne voit plus de perspectives à la poursuite ultérieures de contacts officiels avec l’Église d’Écosse et l’Église protestante unie de France.
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