Le président de la Conférence des présidents d’université Gilles Roussel a déploré jeudi des violences et dégradations croissantes dans les facultés bloquées par la contestation étudiante contre la réforme de l’accès aux études supérieures. “On a quatre universités qui sont totalement bloquées”, a déclaré Gilles Roussel sur Europe 1, citant Montpellier, Toulouse, Rennes 2 et l’université Paris 8 Saint-Denis.
“Après, on a une douzaine d’université dans lesquelles il y a des sites bloqués comme Tolbiac, ou un amphithéâtre occupé par des étudiants avec des choses assez variables en terme d’impact”, a-t-il ajouté. “Entre 3 et 5% du système d’universités” est concerné par les blocages. Au lendemain du saccage des serveurs informatiques de l’université Paul-Valéry de Montpellier (Hérault) qui a conduit la faculté à reporter les examens prévus par internet, le président de l’université Paris-Est-Marne-la-Vallée a dénoncé en outre des dégradations inadmissibles.
“On a l’impression aujourd’hui que la violence augmente, que les faits de dégradation dans les universités augmentent, c’est inadmissible ce qui s’est passé hier à Montpellier avec un outil de travail des personnels qui a été complètement détruit.” Il estime en outre à plusieurs centaines de milliers d’euros le coût des dégâts dans les différentes facultés partiellement ou totalement occupées, et notamment Toulouse “une université toute neuve qui venait d’être rénovée”.
Au sujet des examens, Gilles Roussel se montre cependant “très confiant sur le fait qu’on arrive à les faire passer”, au prix d’un décalage, et justifie la possibilité pour les présidents d’université de recourir aux forces de police. “Il arrive des moments, comme par exemple hier à Montpellier, quand il y a eu ce saccage, quand on a 30 personnes cagoulées qui rentrent dans une université alors un président d’université se doit d’assurer la sécurité des biens et des personnes”, a-t-il estimé.
Julie Carriat, édité par Yves Clarisse
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