Après six jours de garde à vue, mesure exceptionnelle en matière d'antiterrorisme, Jawad Bendaoud, l'homme qui a hébergé dans un appartement de Saint-Denis les terroristes des attaques du 13 novembre, vient d'être déféré devant la justice, relate RTL. Bien connu des autorités judiciaires pour des faits d'autre nature, Bendaoud prétendait ne rien savoir des activités des terroristes, ce que son amie remet en doute aujourd'hui dans une interview télévisée.Les internautes se moquent de lui depuis le lendemain des attentats et sa désormais légendaire interview à BFM TV, voilà que Jawad Bendaoud, en plus d'être la risée du web pour sa soi-disant naïveté, vient d'être déféré devant la justice.
Interpellé alors qu'il avait à peine terminé son témoignage face caméra avec la chaîne française d'info en continu, l'homme a de plus en plus de mal à cacher son implication, même passive, dans les attentats du 13 novembre.
Interpellé alors qu'il avait à peine terminé son témoignage face caméra avec la chaîne française d'info en continu, l'homme a de plus en plus de mal à cacher son implication, même passive, dans les attentats du 13 novembre.
S'il a longtemps prétendu, comme dans l'interview, avoir uniquement voulu "rendre service à un ami" en logeant quelques Belges sans jamais penser qu'ils pouvaient être liés aux attentats parisiens, l'étau semble se resserrer autour de lui.
Un témoignage à charge
Après six jours de garde à vue, on le sait désormais déféré. A-t-il avoué avoir eu connaissance des faits, ou au moins savoir à qui il avait affaire? Peut-être pas encore, mais son passif judiciaire (notamment la mort d'un adolescent qu'il avait blessé à coups de hachoir en 2008) pèse contre lui, tout comme son réseau de connaissances et désormais, les dires d'Hayet, son "amie" qui sort pour sa part blanchie de son éprouvante garde à vue.
La jeune femme a souhaité s'exprimer à son tour devant BFM TV. Elle explique avoir été relâchée faute d'éléments et s'en réjouit. Elle dit par contre douter de la bonne foi de Jawad, son "ami" dont elle précise qu'il n'est pas son compagnon.
Un témoignage à charge
Après six jours de garde à vue, on le sait désormais déféré. A-t-il avoué avoir eu connaissance des faits, ou au moins savoir à qui il avait affaire? Peut-être pas encore, mais son passif judiciaire (notamment la mort d'un adolescent qu'il avait blessé à coups de hachoir en 2008) pèse contre lui, tout comme son réseau de connaissances et désormais, les dires d'Hayet, son "amie" qui sort pour sa part blanchie de son éprouvante garde à vue.
La jeune femme a souhaité s'exprimer à son tour devant BFM TV. Elle explique avoir été relâchée faute d'éléments et s'en réjouit. Elle dit par contre douter de la bonne foi de Jawad, son "ami" dont elle précise qu'il n'est pas son compagnon.
"Je suis dans la merde"
"Après l'attentat, la même soirée mais le matin, je devais dormir avec Jawad chez lui, mais chacun dans son lit, il était de bonne humeur, on devait regarder un film sur son ordinateur. Il m'a dit Mets-toi en pyjama, j'arrive avec le pc. Mais il est revenu énervé, sans son portable, et m'a dit Rhabille toi, on va dormir chez mon pote en haut", se souvient-elle, précisant qu'elle n'avait à ce moment-là pas pensé aux terroristes.
Mais Bendaoud s'est confié un peu plus, peu après: "Il m'a dit Je suis dans la merde, c'est un pote, il m'a demandé de les héberger parce qu'ils revenaient de Belgique, qu'ils avaient besoin juste de se reposer, juste d'un peu d'eau et de quoi faire leur prière", ajoute-t-elle. Des propos qui contredisent la posture "innocente" du logeur des terroristes, qui avait, on le rappelle, prétendu qu'il ne les aurait jamais hébergés s'il avait su de quoi il retournait. Si quelqu'un lui a réellement demandé un simple service, pourquoi était-il particulièrement embarrassé de savoir ces gens chez lui? Difficile de croire qu'il n'avait absolument pas connaissance de l'identité d'au moins quelques uns des terroristes et qu'il n'a pas fait le lien entre des individus acculés, à quelques pas des lieux des attentats.
"Après l'attentat, la même soirée mais le matin, je devais dormir avec Jawad chez lui, mais chacun dans son lit, il était de bonne humeur, on devait regarder un film sur son ordinateur. Il m'a dit Mets-toi en pyjama, j'arrive avec le pc. Mais il est revenu énervé, sans son portable, et m'a dit Rhabille toi, on va dormir chez mon pote en haut", se souvient-elle, précisant qu'elle n'avait à ce moment-là pas pensé aux terroristes.
Mais Bendaoud s'est confié un peu plus, peu après: "Il m'a dit Je suis dans la merde, c'est un pote, il m'a demandé de les héberger parce qu'ils revenaient de Belgique, qu'ils avaient besoin juste de se reposer, juste d'un peu d'eau et de quoi faire leur prière", ajoute-t-elle. Des propos qui contredisent la posture "innocente" du logeur des terroristes, qui avait, on le rappelle, prétendu qu'il ne les aurait jamais hébergés s'il avait su de quoi il retournait. Si quelqu'un lui a réellement demandé un simple service, pourquoi était-il particulièrement embarrassé de savoir ces gens chez lui? Difficile de croire qu'il n'avait absolument pas connaissance de l'identité d'au moins quelques uns des terroristes et qu'il n'a pas fait le lien entre des individus acculés, à quelques pas des lieux des attentats.
Garde à vue et interrogatoires dans un lieu tenu secret
"Lui a dit qu'ils étaient deux, maintenant j'apprends qu'en fait ils étaient cinq, peut-être même huit. La police m'a dit qu'en fait ils étaient sûrement restés là, cachés à Saint-Denis depuis le Stade de France", raconte encore Hayet qui dit ne pas avoir encore réussi à se remettre de sa garde à vue.
"C'était horrible, ça pouvait durer des heures, l'interrogatoire". La jeune femme explique également avoir eu les yeux bandés, pour ne pas voir où elle était entendue, qu'il n'y avait pas de lumière du jour et qu'elle était sûrement plusieurs étages sous terre durant sa garde à vue. Selon elle, les interrogatoires allaient jusqu'à cinq fois deux ou trois heures par jour et les suspects sont réveillés à minuit pour être à nouveau interrogés.
"Lui a dit qu'ils étaient deux, maintenant j'apprends qu'en fait ils étaient cinq, peut-être même huit. La police m'a dit qu'en fait ils étaient sûrement restés là, cachés à Saint-Denis depuis le Stade de France", raconte encore Hayet qui dit ne pas avoir encore réussi à se remettre de sa garde à vue.
"C'était horrible, ça pouvait durer des heures, l'interrogatoire". La jeune femme explique également avoir eu les yeux bandés, pour ne pas voir où elle était entendue, qu'il n'y avait pas de lumière du jour et qu'elle était sûrement plusieurs étages sous terre durant sa garde à vue. Selon elle, les interrogatoires allaient jusqu'à cinq fois deux ou trois heures par jour et les suspects sont réveillés à minuit pour être à nouveau interrogés.
7 Commentaires
Lang Devy Père
En Novembre, 2015 (09:03 AM)A son tour d'être "logé" gratuitement à Fleury-Mérogis ou à Fresnes. Le seul problème, on ne lui fournira pas de copine mais un copain bien musclé qui va lui en "loger" des choses dans les fesses.
Comme quoi, un "bienfait" n'est jamais perdu. Hein Jawad ???
Anonyme
En Novembre, 2015 (09:05 AM)Anonyme
En Novembre, 2015 (09:09 AM)En aucun cas il ne pouvait être zen au point de s'asseoir confortablement pour regarder un film sachant que ses amis sont en train de commettre un attentat et devaient le rejoindre après. C'est insensé et ridicule de vouloir l'enfoncer. S'il avait prévu de les recevoir, il n'aurait pas accueilli sa copine chez lui.
Lang Devy Père
En Novembre, 2015 (09:16 AM)Voilà qui me fait penser à la fable de Lafontaine "Le renard et le bouc".
Au fond de sa cellule, ce "bon" Jawad qui "logeait gratuitement" tous les terroristes de DAESH doit y méditer en se disant qu'on ne l'y reprendra plus de loger cette poufiasse là.
Seck Ndanane
En Novembre, 2015 (12:12 PM)Anonyme
En Novembre, 2015 (18:26 PM)Anonyme
En Novembre, 2015 (20:33 PM)Participer à la Discussion