Le "pic" de la crise humanitaire des réfugiés "est derrière nous" et la priorité doit désormais aller à l'intégration, "défi" pour les politiques nationales et internationales, estime jeudi l'OCDE dans son rapport annuel sur les migrations. Les flux "sans précédent" observés fin 2015-début 2016 "ont diminué" depuis un an: il y a eu 72.000 débarquements de migrants venus d'Afrique sur les côtes européennes depuis le début de l'année 2017, soit "douze fois moins que dans la deuxième moité de 2015", souligne Stefano Scarpetta, directeur emploi, travail et affaires sociales à l'OCDE.
Mais "beaucoup de ceux arrivés en Europe pour fuir des pays en conflit resteront vraisemblablement un certain temps", et c'est pourquoi "il est désormais temps de se concentrer sur la manière d'aider ces gens à s'installer dans leur nouveau pays d'accueil", ajoute-t-il. En 2016, les pays de l'OCDE ont enregistré plus de 1,6 million de demandes d'asile, comme en 2015, et sur ce total "environ 1,5 million" ont obtenu l'asile, souligne le rapport.
Pour la quatrième année consécutive, l'Allemagne a été le pays le plus sollicité (675.000 premières demandes d'asile) - même si, du fait des délais de traitement, "la majorité des demandeurs étaient déjà arrivés en 2015" (hors Allemagne, le nombre de demandes "a en fait chuté de 25%" entre 2015 et 2016). Suivent les Etats-Unis (260.000), l'Italie (120.000) la France et la Turquie (un peu moins de 80.000).
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