Le "violeur de la Sambre" aurait avoué 25 nouveaux faits

Inculpé pour 19 viols et agressions sexuelles commis depuis 1988, Dino Scala aurait avoué son implication dans une vingtaine d'autres faits. Celui que l'on surnomme le "violeur de la Sambre" aurait fait ces révélations lors de nouvelles auditions menées les 20 et 21 juin derniers. Une affaire hors-norme qui n'en est qu'à ses prémisses. Pour rappel, cet ouvrier de 57 ans domicilié à Pont-sur-Sambre, petite commune du nord de la France, avait été interpellé fin février, soupçonné d'avoir commis une agression sexuelle sur une adolescente de 16 ans le 5 février à Erquelinnes, en Belgique.

Sa voiture avait été filmée sur les lieux par les caméras de vidéosurveillance. Les enquêteurs étaient parvenus à remonter la trace du suspect après avoir identifié son véhicule, une Peugeot 206 grise, et une partie de sa plaque d'immatriculation. "Un père de famille sans histoire" Lors de sa première garde à vue, l'homme avait reconnu une dizaine de viols et une quarantaine d'agressions sexuelles.

Ce père de famille "sans histoire" au casier judiciaire vierge, décrit comme "Monsieur-tout-le-monde", disait agir sous le coup de "pulsions qu'il ne parvenait pas à contrôler". Sa traque aura duré 30 ans. En juin dernier, l'auteur présumé des faits a reconnu avoir violé et agressé 25 victimes supplémentaires. Lors de son audition, il se serait décrit comme un "chasseur" et a expliqué minutieusement les repérages qu'il effectuait sur ses victimes avant de passer à l'acte.

"D'autres faits pourraient lui être imputés" Le violeur présumé agissait à chaque fois selon le même modus operandi. Les femmes étaient attaquées de dos, très tôt le matin, alors qu'il faisait encore sombre. Des gants aux mains, le visage masqué, en tout ou partie, il étranglait ses victimes avec l'avant-bras avant de les menacer. Depuis son placement en détention, les témoignages de 44 autres victimes ont été recueillis. "D'autres faits pourraient encore lui être imputés", a confié au Point une source proche de l'affaire. "De nombreux recoupements sont toujours en cours".