En Grèce, deux demandeurs d’asile, un Afghan et un Irakien, se sont donnés la mort par pendaison dans le nord du pays cette semaine. Dans un communiqué, l'ancien parti au pouvoir dénonce la politique migratoire du gouvernement.
Après la découverte de deux migrants qui se sont donnés la mort par pendaison, dont l'un était père de famille, l’ancien parti au pouvoir Syriza, accuse l’actuel gouvernement grec de ne pas prendre suffisamment en compte la vulnérabilité des demandeurs d’asile. Depuis cet été, la Grèce est confrontée à un nouvel afflux de plusieurs milliers de demandeurs d’asile en provenance de Turquie.
Cet automne, la Grèce du Premier ministre Kyriákos Mitsotakis a fait passer un certain nombre de mesures destinées à rendre plus difficile l’obtention de cet asile. Certains désordres psychologiques, comme le stress post-traumatique, ne permettent plus par exemple à ces demandeurs d’être considérés comme « vulnérables » .
Jusqu’à deux ans pour obtenir un entretien
L’accès au système de santé a également été rendu plus complexe, quand il n’est pas tout bonnement bloqué par la bureaucratie grecque. Or, souligne le communiqué, l’un des deux hommes qui s’est pendu, aurait justement souffert de troubles psychologiques avérés, qui auraient nécessité un suivi spécifique et des soins.
Par ailleurs, la lenteur des démarches administratives en Grèce – les demandeurs d’asile récemment arrivés doivent souvent attendre jusqu’à deux ans pour obtenir un entretien – peut aussi probablement expliquer le désespoir de certains d’entre eux.
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