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Les Affaires étrangères ont recommandé vendredi aux Belges dont le séjour en République Démocratique du Congo (RDC) n'est pas essentiel de quitter le pays. Les Belges qui y resteraient sont invités à exercer la plus grande vigilance, en particulier lors de leurs déplacements. Quant aux voyages vers le pays, ils sont déconseillés. Les Affaires étrangères ont modifié l'avis de voyage concernant le Congo à la suite des "tensions politiques", des "récentes mesures prises par les autorités afin de réprimer les droits et les libertés", de "l'expulsion de journalistes belges",
des "rumeurs concernant la fermeture de certains aéroports", de "la possible restriction des communications internet" et du "risque de nouvelles manifestations en République Démocratique du Congo", indique le site du SPF. Le ministres des Affaires étrangères, Didier Reynders, a d'ailleurs condamné la décision prise par le gouvernement congolais d'expulser deux équipes de télévision belges, l'une de VTM, l'autre de la VRT. "La libre collecte d'informations et la liberté de la presse sont pour la Belgique des valeurs fondamentales qui ne peuvent être restreintes", a-t-il souligné.
Le ministre soulèvera cette question lors de ses contacts avec les autorités congolaises, précise-t-il. La compagnie aérienne Brussels Airlines a maintenu pour le moment ses vols entre Bruxelles et Kinshasa mais suit la situation de près, a fait savoir son porte-parole. Crise politique profonde La RDC traverse une crise politique profonde depuis la réélection contestée de M. Kabila en 2011, aggravée par la non-tenue de la présidentielle et des législatives. M. Kabila est au pouvoir depuis 2001 et la Constitution lui interdit de se représenter.
Le chef de l'État, dont le second mandat expire le 19 décembre, reste sourd aux exhortations de ses détracteurs qui le pressent de déclarer publiquement qu'il ne sera pas candidat à la prochaine présidentielle, en principe prévue en avril 2018. Des négociations se sont ouvertes le 8 décembre sous l'égide de la Conférence des évêques catholiques du Congo (Cenco) et sont censées s'achever vendredi, selon le calendrier défini par les prélats. Le but de ce dialogue est de trouver un compromis sur la mise en place d'une période de transition politique devant mener à la tenue de la présidentielle et des législatives. Étienne Tshisekedi, figure historique de l'opposition congolaise, âgé de 84 ans et président de l'Union pour la Démocratie et le Progrès social (UDPS), et ses alliés ont menacé d'appeler à des manifestations sur tout le territoire à partir de lundi jusqu'à ce que le chef de l'État quitte le pouvoir.
Cet appel à manifester contre M. Kabila est pour l'heure suspendu au résultat des négociations en cours. L'opposition ne semble cependant pas avoir mobilisé ses troupes outre mesure en vue de manifestations, indiquait-on en milieu de journée. Signe néanmoins d'une certaine fébrilité des autorités, le gouvernement a demandé jeudi aux opérateurs internet de filtrer ou couper les réseaux sociaux à compter de 23h59 dimanche. Le championnat de football de première division (Linafoot) a été suspendu, des "travaux de maintenance" ont été annoncé dès ce vendredi sur les réseaux de la fibre optique et les émissions à caractère politique ont été interdites au Kasaï oriental, bastion de l'opposition.
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