Le bureau des procureurs de Tokyo a estimé vendredi que les conditions du contrôle judiciaire de Carlos Ghosn n’étaient pas assez strictes pour l’empêcher de falsifier certaines preuves dans l’enquête dont il fait l’objet pour malversations. Shin Kukimoto, procureur adjoint au tribunal de district de Tokyo, a fait cette remarque jeudi devant la presse sans commenter dans le détail les conditions du contrôle judiciaire de Carlos Ghosn.
L’ancien dirigeant de Renault et de Nissan a été remis en liberté mercredi contre le versement d’une caution d’un milliard de yens (7,9 millions d’euros) après avoir passé plus de 100 jours au centre de détention de Tokyo. Arrêté le 19 novembre, Carlos Ghosn est soupçonné d’avoir minimisé ses revenus d’un montant de plus de 82 millions de dollars chez Nissan pendant près de dix ans, jusqu’en 2018.
Le chef d’entreprise nie les faits qui lui sont reprochés. Sa remise en liberté a été assortie d’une série de mesures, dont l’interdiction de quitter Tokyo, l’interdiction de recevoir des messages sur son téléphone portable ou d’avoir accès à internet en dehors des bureaux de son avocat ainsi qu’une surveillance vidéo de sa résidence.
Le procès de Carlos Ghosn devrait avoir lieu dans quelques mois. S’il est reconnu coupable des charges retenues contre lui, il risque jusqu’à 15 années d’emprisonnement.
Kiyoshi Takenaka; Pierre Sérisier pour le service français
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