La Cour suprême libyenne a invalidé jeudi le Parlement issu des élections du 25 juin et qui est reconnu par la communauté internationale, alors que le pays est plongé dans l'anarchie.
La Cour était appelée à se prononcer sur la constitutionnalité du Parlement, après un recours déposé par un député islamiste. La décision de la Cour suprême est définitive et son effet est immédiat. Aucun recours n'est possible.
La chambre était contestée par une coalition de milices, Fajr Libya, qui contrôle Tripoli, et par de puissants groupes islamistes qui ont pris Benghazi (est), la ville où devait initialement siéger le Parlement.
Dominé par les anti-islamistes, le Parlement était obligé de se réunir depuis son élection à Tobrouk, dans l'extrême est de la Libye, estimant que sa sécurité ne pouvait être assurée à Benghazi, théâtre de violences quotidiennes.
Après l'annonce de la décision de la Cour, des concerts de klaxon et des tirs de joie ont résonné à Tripoli où les miliciens de "Fajr Libya" fêtaient leur "victoire", selon un photographe de l'AFP.
Le député islamiste Abderraouf al-Manai, qui boycotte comme d'autres élus le Parlement, avait déposé un recours en arguant que le Parlement n'avait pas respecté la Constitution provisoire qui stipule qu'il doit siéger à Benghazi, à 1.000 km à l'est de Tripoli.
M. Manai, ainsi que d'autres députés islamistes, accusent également le Parlement d'avoir outrepassé ses prérogatives en appelant en août à une intervention étrangère en Libye pour protéger les civils, après la prise de la capitale par "Fajr Libya", une coalition de milices.
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