Le gouvernement américain pourrait se passer de l'aide que lui refuse Apple pour décrypter l'iPhone d'un des auteurs de l'attentat de San Bernardino, après avoir annoncé lundi être sur la piste d'une méthode potentielle. Washington a obtenu lundi la levée d'une audience clé qui devait avoir lieu mardi au tribunal de Riverside en Californie, non loin des lieux de l'attentat qui a fait 14 morts et 22 blessés.
Les enquêteurs vont tester "la viabilité" de la méthode qui leur a été "suggérée par un tiers", et fourniront à la juge Sheri Pym un rapport d'évaluation d'ici le 5 avril. Bras de fer Washington et Apple avaient engagé depuis des semaines un bras de fer juridique et hautement médiatique cristallisant tout le débat sur l'équilibre entre sécurité nationale et protection de la vie privée. Les enquêteurs américains réclament de pouvoir accéder à des données potentiellement cruciales pour déterminer comment a été organisé l'attentat du 2 décembre, mené par Syed Farook et sa femme Tashfeen Malik, et notamment s'ils ont bénéficié d'aide extérieure.
Danger Apple, de son côté, soutient que décrypter le téléphone de Farook ouvrirait une boîte de Pandore et permettrait de justifier que les autorités demandent l'accès aux données personnelles de nombreux citoyens pour de multiples raisons, menaçant leur droit à la vie privée. Avec l'aide de McAfee Pendant sa joute avec le géant technologique, le gouvernement a "poursuivi ses efforts pour accéder à l'iPhone sans l'aide d'Apple", d'après un communiqué de presse du ministère de la Justice américain, ce qui a abouti dimanche à la "présentation de la part de tierces parties d'une méthode possible pour débloquer le téléphone".
Pour l'expert en technologies Robert Enderle, il pourrait s'agir de John McAfee, créateur de l'anti-virus éponyme, ou d'un ex-employé d'Apple. Apple pas au-dessus des lois Les autorités affirment qu'Apple n'est pas au-dessus des lois et qu'elles ne demandent que l'accès au seul téléphone de Farook, qui travaillait pour les services de santé du comté de San Bernardino et a ouvert le feu sur des collègues le 2 décembre. "Nous pensons fermement que nous avons l'obligation d'aider à la protection de vos données et votre vie privée", a encore martelé lundi le CEO d'Apple Tim Cook.
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Anonyme
En Mars, 2016 (23:27 PM)Participer à la Discussion