Pour la première fois depuis les aveux de leur gendre, les parents d'Alexia Daval ont rompu le silence dans les colonnes de l'Est républicain afin de défendre la mémoire de leur fille. Quatre mois après le meurtre d'Alexia, Jean-Pierre et Isabelle Fouillot ne comprennent pas comment son mari a pu se rendre coupable d'un tel geste. Un mois après la mise en examen (inculpation) de leur gendre Jonathann Daval, les parents d'Alexia ont décidé de sortir de leur silence. "On ne voudrait pas qu'Alexia soit salie, traînée dans la boue", expliquent-ils au journaliste de l'Est républicain dans leur bar de Gray, en Haute-Saône.
Car dans la foulée des aveux de son client, l'avocat de Jonathann Daval avait indiqué à la presse que le jeune homme se sentait "écrasé" dans la relation qu'il entretenait avec son épouse. Selon l'homme de loi, Alexia Daval, qui aurait eu trente ans il y a peu, était une femme autoritaire et avait fréquemment des excès de colère. "Je n'ai jamais vu ma fille en colère" Des propos que réfutent totalement ses parents, lesquels ont tenu à "démentir toutes les horreurs et aberrations" qu'ils ont pu entendre dans la bouche de l'avocat du meurtrier de leur fille.
Une fille que son père décrit comme "épatante, souriante, joyeuse, qui passait bien avec tout le monde", "pour ne pas dire exceptionnelle." Isabelle, sa maman, ne dit pas autre chose, elle qui n'a "jamais vu sa fille en colère". "Elle était sensible, affectueuse", confie-t-elle. Alexia et Jonathann Daval formaient un couple depuis dix ans et étaient mariés depuis deux ans. La jeune femme était tombée enceinte mais a malheureusement fait une fausse couche.
Rien ne laissait pourtant présager une telle issue. "Jonathann et Alexia ont vécu un an chez nous, le temps de trouver une maison. Jamais nous ne les avons vus se disputer", se souvient Isabelle. Et ce ne fut pas non plus le cas lors de la soirée qui a précédé le drame, qu'Alexia et son mari ont passé chez ses parents. "Ils sont partis vers 23 heures, ils étaient contents...", raconte encore la mère d'Alexia.
Jean-Pierre et Isabelle Fouillot confirment qu'ils n'ont jamais soupçonné leur gendre, en qui ils "faisaient confiance à 500%." Même mis en garde à vue, ils ne voulaient pas y croire. "Tant qu'il n'avait pas avoué, on se disait qu'il n'avait rien à voir avec l'affaire. Ce n'était pas possible, vu son comportement et toutes les marques d'affection qu'il nous témoignait", confie Isabelle.
"Pourquoi un tel gâchis?"
Jonathann Daval a finalement avoué avoir tué sa femme lors d'une dispute conjugale, dans la nuit du 27 au 28 octobre 2017. Une annonce vécue comme un "tsunami" par les parents, qui se sont sentis trahis. Jean-Pierre et Isabelle Fouillot n'éprouvent cependant aucun sentiment de haine ou de vengeance envers leur gendre. "Ce qui nous bousille avant tout, c'est le chagrin", explique le papa. "De la haine? On en est incapables", avoue sa femme. Tous deux attendent désormais de la justice qu'elle fasse son travail. Si Isabelle Fouillot ne veut plus jamais voir Jonathann Daval, son mari, lui, aimerait demander à l'assassin de sa fille s'il l'aimait vraiment. Et si oui, pourquoi a-t-il commis un tel gâchis.
1 Commentaires
Anonyme
En Mars, 2018 (19:59 PM)Participer à la Discussion