C'est Le Nouvel Observateur qui révèle les écoutes téléphoniques de la cousine du coordinateur des attentats. Le 17 novembre, veille de l'assaut, elle semble fatiguée et pas très loin de craquer. "J'étais dans la salle de bain, je me suis enfermée, j'ai fait que de pleurer", lance-t-elle par téléphone à un ami. "Je suis en train de me fumer un joint, et il faut que je dors, wallah. Je n'arrive même pas à dormir. Je n'arrête pas de pleurer. Je ne suis pas bien dans ma tête."
En fait, les enquêteurs ont placé son téléphone sur écoute depuis plusieurs jours. Ce qui leur permet de comprendre que Salah Abdeslam aurait appelé Hasna Ait Boulahcen dès le 15 novembre entre 20 et 21h pour lui demander de s'occuper d'Abdelhamid Abaaoud et Chakib Akrouh. M6 (voir le reportage ici) a mis la main sur un échange de SMS qui se tient quelques heures plus tard.
Hasna Ait Boulahcen :
"Appel, réponds, urgent."
Son amie :
"C'est qui ?"
Hasna Ait Boulahcen :
"C'est Hasna, j'ai besoin de toi, il dort dans les buissons."
Son amie :
"Je vais essayer de trouver, je vais chercher pour toi, mais pourquoi tu fais pas le 15 ?"
Hasna Ait Boulahcen :
"Non, c'est celui de la Syrie, celui qui est passé à la télé."
Son amie :
"La Syrie, hein ?"
Hasna Ait Boulahcen :
"Son pote m'a appelé de la Belgique, je ne peux pas le laisser dehors."
Son amie :
"Mais s'il est recherché, normalement il ne peut pas venir en France ?"
Hasna Ait Boulahcen :
"Si, il est venu en France avec les réfugiés syriens."
"Appel, réponds, urgent."
Son amie :
"C'est qui ?"
Hasna Ait Boulahcen :
"C'est Hasna, j'ai besoin de toi, il dort dans les buissons."
Son amie :
"Je vais essayer de trouver, je vais chercher pour toi, mais pourquoi tu fais pas le 15 ?"
Hasna Ait Boulahcen :
"Non, c'est celui de la Syrie, celui qui est passé à la télé."
Son amie :
"La Syrie, hein ?"
Hasna Ait Boulahcen :
"Son pote m'a appelé de la Belgique, je ne peux pas le laisser dehors."
Son amie :
"Mais s'il est recherché, normalement il ne peut pas venir en France ?"
Hasna Ait Boulahcen :
"Si, il est venu en France avec les réfugiés syriens."
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