Une vidéo amateur montre cinq corps calcinés retrouvés dans une caserne militaire de Benghazi, une ville frondeuse dans l’est de la Libye. Selon nos Observateurs, ces soldats auraient été sauvagement tués pour avoir refusé de tirer sur la population quand la ville s’est soulevée mercredi dernier.
Selon l’Agence de presse libyenne JANA, la caserne Al-Foudheil Bou Omar était, depuis le jeudi 17 février, la cible des manifestants anti-gouvernementaux, comme de nombreux autres bâtiments à travers le pays (ces derniers jours, des banques, des postes de police, des tribunaux et des prisons ont été attaquées à travers le pays). La caserne Al-Foudheil Bou est, aux yeux des Libyens de l’est du pays, un symbole de l’autoritarisme et de la répression du régime de Kadhafi.
Les manifestants ont pris le contrôle de la ville le 18 février. Le 20 février, ils se sont dirigés vers la caserne avec des engins de chantiers pour démolir les remparts du bâtiment. L’Agence JANA rapporte que la caserne a bien été pillée, mais ne mentionne pas les corps découverts à l’intérieur du bâtiment.
"À Benghazi, tout le monde sait qu’il s’agit là d’une punition pour avoir refusé de tuer les Libyens qui protestaient"
Hassan Al-Djahmi, Libyen exilé en Suisse depuis 10 ans, est le créateur de la première page Facebook qui a appelé à une "journée de colère" jeudi 17 février. Il publie des informations sur les manifestations grâce à son réseau de contacts dans différentes villes du pays.
La population de Benghazi a découvert dimanche l’horreur de la répression opérée dans la caserne militaire de Al-Foudheil Bou Omar, à Benghazi. Cinq soldats ont été brûlés par d’autres militaires [notre Observatrice à Benghazi rapporte la même version des faits]
ATTENTION, CES IMAGES SONT CHOQUANTES.
23 Commentaires
Tapha
En Février, 2011 (20:44 PM)Ali
En Février, 2011 (20:45 PM)Reply_author
En Septembre, 2021 (09:24 AM)DQue des vendus et médiocre qui aiment cheminer avec les politiques.
Pas de grandes enquêtes sur les enjeux du moment, aucun dossier sérieux
Reply_author
En Septembre, 2021 (10:23 AM)Miss
En Février, 2011 (20:46 PM)Cykary
En Février, 2011 (20:47 PM)Oui
En Septembre, 2021 (09:50 AM)Hi
En Février, 2011 (20:47 PM)Beugeuefallou
En Février, 2011 (20:49 PM)Sambatagoloniaye
En Février, 2011 (20:50 PM)On aura la peau de Khadafi, non seulement, on aura aussi la peau de ses vrais AMIS!
Ku berey Dan!
Ablkd
En Février, 2011 (20:56 PM)Ablkd
En Février, 2011 (20:59 PM)Sexylady
En Février, 2011 (21:01 PM)Reply_author
En Septembre, 2021 (09:27 AM)Reply_author
En Septembre, 2021 (09:34 AM)Fabin
En Septembre, 2021 (11:05 AM)Cmouss
En Février, 2011 (21:06 PM)Néné
En Février, 2011 (21:36 PM)Degloul
En Février, 2011 (21:55 PM)Rakass
En Février, 2011 (22:39 PM)Kaguitt
En Février, 2011 (22:44 PM)L'avocat Des élèves
En Février, 2011 (23:52 PM)Kheutcheulmekheutch Gnodi
En Février, 2011 (00:13 AM)Fat Kiné Fall
En Février, 2011 (02:13 AM)Yaye Fall
En Février, 2011 (04:21 AM)Farra
En Février, 2011 (08:48 AM)Sami
En Février, 2011 (10:25 AM)Undefined
En Avril, 2011 (17:39 PM)pour toi kadafi nous jurrons dmeme apres ta mort nous te brulleron dans ta tombe assasin chien, rat,dailleur tu ressemble a une momie!!!!!toi est tes enfants batars commes les solldat qui sont des enfants et tu couche avec chientu pretent etre humain non tu est un chitane tu dedjel c est toi!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!tfouh alik
Sankofa
En Septembre, 2011 (06:24 AM)Le Washington Post a publié samedi un article important intitulé, « Les meurtres par vengeance se multiplient en Libye : la nouvelle liberté assombrie par les attaques extrajudiciaires rebelles ».
Le journaliste du Post Simon Denyer a vu cinq soldats blessés et mourant de Kadhafi dans un poste médical avancé maintenant patrouillé par les « rebelles », laissés sans nourriture, ni eau, ni soins. Il a aussi vu 15 cadavres, surtout d'Africains noirs et vraisemblablement partisans de Kadhafi, laissés en décomposition au soleil devant la caserne de Bab al-Azizia où demeurait une bonne partie de la famille de Kadhafi. « Certaines de ces morts ne semblaient pas être survenues au champ de bataille. Deux hommes morts reposaient face contre terre dans l'herbe, les mains attachées dans le dos au moyen de menottes plastiques ».
Le service de nouvelles McClatchy a décrit la même scène horrible : « Les cadavres étaient apparemment ceux de combattants pro-Kadhafi, mais les victimes n'étaient pas tombées au combat. Certaines avaient été abattues dans leur tente, possiblement endormies, sans chaussures. Un homme avait été abattu dans une ambulance et un autre dans un poste médical avancé, toujours branché à une perfusion intraveineuse. D'autres avaient subi des blessures par balle derrière la tête, laissant croire à des exécutions par les combattants rebelles. »
Patrick Cockburn de l’Independent britannique a décrit la même scène dimanche, sous le titre, « Les rebelles se vengent sur les hommes du dictateur ». Il a écrit : « Les corps en décomposition de 30 hommes, presque tous noirs et plusieurs menottés, abattus tandis qu’ils étaient étendus sur des civières et même dans une ambulance au centre de Tripoli, offrent un avant-goût inquiétant de ce que sera l'avenir de la Libye. Le nouveau régime fait des déclarations pieuses en disant ne pas vouloir se venger sur les forces pro-Kadhafi, mais cela ne va pas jusqu’à vouloir protéger ceux qui pourraient être qualifiés de mercenaires. Tout Libyen ayant la peau noire accusé de combattre pour l’ancien régime a une faible chance de survie ».
Amnistie internationale a confirmé que plusieurs des centaines de milliers de travailleurs migrants de l'Afrique subsaharienne ont été étiquetés « mercenaires » par les forces du CNT, en vertu de leur couleur de peau, et ont été victimes d'emprisonnement, de torture et d'exécutions sommaires.
Un témoignage à propos de sévices commis à l'endroit des rebelles vient d'Alex Crawford de Sky News, un réseau de diffusion britannique appartenant à Rupert Murdoch, qui a soutenu avec enthousiasme les « rebelles ». Le correspondant a été intégré aux forces anti-Kadhafi et à accompagné une unité qui a marché de Zawiya à Tripoli. « Nous le rapportons comme nous le voyons », a-t-il dit. « Nous avons vu des combattants de Kadhafi ligotés et exécutés. C'est la guerre. C'est ce qui arrive. Les représailles des rebelles ici sont vraiment troublantes. »
Le Los Angeles Times a écrit dimanche à propos de « la violence viscérale et acharnée des forces rebelles dans les quartiers résidentiels connus pour être des bastions des partisans de Kadafi. Les combattants rebelles utilisent de l'artillerie et des canons antiaériens dans de tels quartiers, dont Abou Salim, Hadba et Salahadin. À un certain moment cette semaine, les rebelles se servaient de fusils d'assaut dans les immeubles résidentiels à Abou Salim, où ils soupçonnaient la présence d'un tireur embusqué ».
Le journal Independent, dans son article du dimanche en première page, a mis en garde le Conseil national de transition contre le fait que la barbarie dans les rues de Tripoli pourrait jouer politiquement contre eux. Il était déjà assez difficile pour les partisans de l’intervention – comme l’éditorial du journal même – de tenter de prétendre que Kadhafi procédait au massacre de civils, mais « cela deviendra presque impossible si la transition d’un régime à l’autre déclenche des exécutions de masse. »
Le journal britannique a aussi identifié Abdelhakim Belhadj, le commandant récemment choisi pour diriger le Conseil militaire de Tripoli, comme un ancien moudjahidine qui « a combattu en Afghanistan aux côtés des talibans et qui était un islamiste suspecté de terrorisme par la CIA et interrogé par celle-ci ». Belhadj fut un fondateur du groupe de combat islamique de la Libye, qui est devenu la filiale libyenne d’Al-Qaïda après les attaques terroristes du 11 septembre 2001.
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