Le président de la République a signé vendredi 25 mai un décret allégeant les conditions de détention d'une femme de 73 ans, mais ne signifiant pas pour autant la libération de celle-ci.
La première grâce présidentielle de l'ère Macron est une grâce partielle. Le chef de l'État a accordé sa première grâce présidentielle à une détenue de 73 ans, condamnée en 1988 à perpétuité pour meurtre. Emmanuel Macron a en fait commué la perpétuité en 20 ans de réclusion, a indiqué l'Élysée, confirmant une information du Journal du Dimanche.
Cet ex-prostituée, originaire de Guadeloupe, incarcérée depuis 30 ans pour le meurtre d'un de ses clients, est incarcérée depuis 1997 en milieu hospitalier à Rennes avec un régime de détention très sévère. Son avocate, la contrôleure générale des lieux de privations de liberté Adeline Hazan, avait, avec plusieurs députés, demandé une grâce au président.
La commutation signée par Emmanuel Macron est applicable depuis la signature du décret, vendredi 25 mai. Elle permet à la prisonnière d'obtenir un allègement de ses conditions de détention, comme la participation à des activités avec d'autres détenus ou des sorties surveillées, explique l'Élysée, évoquant une décision "humanitaire" pour cette septuagénaire qui souffre de graves problèmes psychiatriques.
Des grâces de moins en moins fréquentes
Les grâces présidentielles, décidées "pour des situations inacceptables ou humanitairement difficiles" selon l'Élysée, sont de moins en moins utilisées en France, la dernière en date étant celle de Jacqueline Sauvage par François Hollande fin 2016.
Deux ont été décidées en 2016, cinq en 2015 et aucune en 2014, contre une centaine par an au début des années 2000 et jusqu'à 500 au début des années 1990, en raison des grâces collectives supprimées ensuite par Nicolas Sarkozy en 2008. Ces décisions ne sont pas publiées au Journal officiel et donc pas nécessairement publiques.
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