La France est déterminée à “faire cheminer” l’accord de Paris sur l’organisation d’élections en décembre en Libye, a déclaré lundi Emmanuel Macron, jugeant les “prochains mois décisifs” en vue d’un retour de la stabilité dans le pays, plongé dans le chaos depuis la chute de Mouammar Kadhafi. “Je crois très profondément à la restauration de la souveraineté libyenne et à l’unité du pays, c’est une composante essentielle de la stabilisation de la région”, a dit le chef de l’Etat français, lors de son discours aux ambassadeurs de France, à l’Elysée.
“Les prochains mois seront à cet égard décisifs, ils nécessiteront notre mobilisation pour soutenir le remarquable travail du représentant spécial du secrétaire général des Nations unies Ghassan Salamé, pour éviter toutes les tentations de division de ce pays devenu au fond le théâtre de toutes les influences, de tous les intérêts de l’extérieur”, a-t-il ajouté.
“Notre rôle, pour notre sécurité et celle de la région, est de réussir à faire cheminer l’accord de Paris décidé en mai dernier”. Réunis dans la capitale française, les quatre principaux acteurs de la crise politique libyenne étaient convenus de mettre en place “la base constitutionnelle” pour les élections et d’adopter les “lois électorales nécessaires” d’ici au 16 septembre avant la tenue d’élections le 10 décembre.
En août, le président du Conseil italien, Giuseppe Conte, dont le pays entretient d’étroites relations avec les autorités de Tripoli, a toutefois estimé qu’il n’était pas indispensable que des élections aient lieu dès cette année en Libye.
Marine Pennetier et Jean-Baptiste Vey, édité par Julie Carriat
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Anonyme
En Août, 2018 (15:48 PM)Participer à la Discussion