Aucune date n'a pour l'instant été fixée, l'Élysée indiquant simplement que la rencontre aurait lieu "dans les prochains mois".
Après le rappel de l'ambassadeur français en Italie, et les échanges tendus entre les ministres des deux côtés, il était temps d'envoyer un message fort et visible par tous. Emmanuel Macron a invité vendredi 15 février son homologue italien Sergio Mattarella à effectuer une visite d'État en France "dans les prochains mois", a indiqué l'Élysée.
Cette invitation a été transmise par l'ambassadeur de France en Italie qui a été reçu par Sergio Mattarella, après son retour à Rome une semaine après avoir été rappelé pour consultations à Paris à la suite d'attaques verbales de deux dirigeants populistes italiens contre Emmanuel Macron.
L' Ambassadeur est au Palais du Quirinal. Il remet au Président Mattarella l'invitation du Président de la République pour une visite d'État. L'Ambasciatore è al Quirinale. Consegna una lettera d'invito del Presidente Macron al Presidente Mattarella per una visita di Stato. pic.twitter.com/t97eLZoH78
— La France en Italie (@FranceenItalie) 15 février 2019
Le 12 février déjà, les deux présidents avaient échangé par téléphone et "réaffirmé l'importance pour chacun des deux pays de la relation franco-italienne". Selon le communiqué français, les deux chefs d'Etat "ont rappelé que la France et l'Italie, qui ont construit ensemble l'Europe, ont une responsabilité particulière pour œuvrer de concert à la défense et à la relance de l'Union européenne".
Les tensions entre la France et l'Italie, engagées dès l'été 2018 sur fond de politique migratoire, ont pris un tournant nouveau depuis la crise des gilets jaunes. Luigi di Maio et Matteo Salvini, les deux hommes forts du gouvernement italiens, ont tendu la main à plusieurs reprises aux gilets jaunes, allant jusqu'à en recevoir certains. Ils ont également multiplié les déclarations peu flatteuses à l'égard d'Emmanuel Macron, qualifié par Matteo Salvini de "très mauvais président".
Après le rappel de l'ambassadeur toutefois, Di Maio et Salvini ont cependant affirmé qu'ils étaient "tout à fait disposés à rencontrer le président Macron"... qui leur a donc préféré son homologue direct.
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