
Barack Obama a téléphoné à François Hollande depuis Air Force One le 7 janvier, après l'attaque meurtrière dans les locaux de Charlie Hebdo.
Le grand absent de la marche de Paris organisée dimanche était le président Obama. Les Etats-Unis ont néanmoins été représentés par leur ambassadrice en France. L’émotion passée, la question est posée aux Etats-Unis. Les républicains critiquent cette absence jugée irrespectueuse pour les victimes, et les alliés français. Le porte-parole de la Maison Blanche a reconnu ce lundi que Washington avait commis une erreur.
Le porte-parole de Barack Obama le reconnait en effet, les Etats-Unis n’ont pas été représentés au plus haut niveau : « Nous aurions dû envoyer à Paris un dignitaire de haut rang », a déclaré Josh Earnest.
C’est admettre qu’une erreur d’appréciation a été commise, mais Washington n’ira pas au-delà. « Cette absence ne retire rien à notre empathie avec le peuple français dans ces moments difficiles », a encore expliqué le porte-parole, manifestement peu à l’aise dans cet exercice.
La présence de Barack Obama a été exclue des l’annonce de la marche des chefs d’Etat. Sur ce point, la Maison Blanche reste sur une position affirmée depuis le début, la présence du président des Etats-Unis lui-même, ou du vice-président dans une manifestation est impossible, car les mesures de sécurité requises ne peuvent être assurées dans un lieu ouvert, les rues de Paris en l’occurrence.
L’indélicatesse que représente cette absence de Barack Obama à Paris est soulignée par la presse américaine, mais le débat est surtout entretenu ici par le parti républicain, qui exploite ce faux pas à des fins de politique intérieure.
Déclaration de Josh Earnest, porte-parole de Barack Obama
« Certains se demandent si les Etats-Unis auraient du envoyer un représentant de plus haut niveau que l’ambassadrice en France, et je pense qu’il est juste de dire que nous aurions du envoyer quelqu’un d’un rang plus élevé. Mais au delà de cette discussion, le peuple américain et notre administration se tiennent, sans l’ombre d’un doute, aux côtés de nos alliés en France, alors qu’ils font face à cette menace.
Si les circonstances avaient été différentes, le président lui-même aurait aimé être présent. Mais c’est une marche dont l’organisation a été décidée vendredi soir, et c’est très clair, les exigences de sécurité pour une visite présidentielle ou même le vice-président, sont très importantes. Et dans une situation comme celle-là, cela aurait eu un réel impact sur les citoyens qui souhaitaient participer à un événement public tel que celui-ci ».
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