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MARCIA BERNICIA, AMBASSADEUR DES ÉTATS-UNIS, SUR LES RÉVELATIONS DE WIKILEAKS :«Nous sommes obligés de bien rapporter à nos gouvernements la vérité»
La tempête médiatique qui est en train de secouer les quatre coins de
la planète, du fait des dernières révélations explosives du site
Wikileaks, exposant sur la place publique des secrets de
l'administration américaine, n'embarrasse guère l'ambassadeur des
Etats-Unis au Sénégal, Marcia Bernicia. Elle se fait l'avocate d'une
telle manière de procéder et la met sur le compte des obligations qui
fondent leur métier de diplomate. «Nous sommes obligés de bien
rapporter à nos gouvernements la vérité, ce qui est arrivé et de donner
nos impressions», a martelé sans ambages Mme Bernicia.
Une manière de faire américaine qui ne déroge en rien aux
principes de fonctionnement des diplomates. «Nous sommes obligés,
chaque diplomate, partout dans le monde, de bien informer nos
capitales, avec notre système».
Visiblement pas du tout ébranlée par les réactions
suscitées par ces révélations, elle martèle : «nous sommes obligés
d'avoir toutes ces informations, partout dans le monde». Une tâche
qu'elle reconnaît tout de même «difficile».
Tenant à faire bien saisir la manière de fonctionner des
diplomates, elle souligne : «dans la diplomatie, nous ne sommes pas
obligés de travailler avec les gens, avec les autres personnes. Nous
disons les choses des fois comme elles sont, très brutalement, mais
surtout d'une manière que les gens peuvent bien le comprendre».
Une démarche bien comprise par «les gouvernements surtout
qui sont déjà touchés», dont la France, l'Allemagne et l'Angleterre.
Puisque, se félicite-t-elle, «tout reste toujours très fort.
C'est-à-dire tout le monde comprend qu'il y a des choses qu'on dit,
mais pas publiquement».
Une réaction apportée en marge de la conférence des
diplômés du département d'Etat qu'elle présidait sur le thème
«Autonomisation des femmes par rapport à la politique, à la violence,
au développement socioéconomique». Une rencontre qui se veut un cadre
d'échanges entre les anciens boursiers du département d'Etat américain.
Le choix du thème sur l'autonomisation des femmes trouve sa pertinence,
selon elle, dans le fait que les femmes sont plus de la moitié de la
population, mais elles ne jouent toujours pas le rôle qui doit être le
leur dans de nombreux pays du monde. Et sa conviction est qu’«elles ont
des rôles actifs à jouer contre la violence contre les femmes, nous
sommes tous bien obligés de bien cibler nos efforts pour arrêter cette
violence contre les femmes et les filles».
Une quarantaine d'anciens boursiers ont participé à la
rencontre et sont venus de 18 pays d'Afrique, dont la Mauritanie, le
Togo, la Sierra Leone, le Congo Brazzaville, le Burkina Faso, la
Gambie, le Gabon, la Guinée, la République Centrafricaine, le
République démocratique du Congo, le Tchad etc.
6 Commentaires
Biiz
En Décembre, 2010 (16:29 PM)Mass
En Décembre, 2010 (16:34 PM)Me
En Décembre, 2010 (17:16 PM)Xp
En Décembre, 2010 (17:18 PM)Bujuman
En Décembre, 2010 (18:18 PM)Lol
En Décembre, 2010 (00:21 AM)Sinon, il est esclave de Marcia !
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