
Une fois n’est pas coutume, Marine Le Pen a voté avec la majorité. La proposition de loi sur la « sécurité globale » – si controversée avec son article 24 – est une « petite loi faiblarde, confie-t-elle, mais il y a des choses intéressantes sur les polices municipales ». La présidente du Rassemblement national est, en revanche, plus dubitative sur les projets d’Emmanuel Macron en matière de séparatisme religieux. « Il fait beaucoup d’agitation et, derrière, il ne se passe rien », assène-t-elle. Marine Le Pen n’en rajoute pas. Sur l’islamisation, l’immigration et la sécurité, elle estime qu’« on est au bout du bout du “en même temps” ». A l’entendre, le temps joue en sa faveur. Elle prépare en coulisses la présidentielle de 2022. Peaufine équipe et programme. Sans en dire plus. Tout comme sur le vaccin anti-Covid, dont elle refuse de dire si elle se fera vacciner. « L’acte de vaccination est libre. C’est intime. Je n’ai pas à vous répondre ! »
Candidate depuis janvier dernier, elle s’amuse de voir ses contempteurs Marion Maréchal et Florian Philippot se rapprocher. Elle ne croit pas une seconde aux candidatures sur son flanc droit de Robert Ménard ou d’Eric Zemmour : « Mon objectif est qu’ils me rallient dès le premier tour. » Elle se félicite de l’adhésion d’une soixantaine de responsables locaux de Debout la France, le mouvement de son ex-allié Nicolas Dupont-Aignan en voie d’implosion. Elle ironise enfin sur les rumeurs d’une candidature du général Pierre de Villiers (« Je n’y crois pas une seconde »). Quant aux Républicains, elle a déjà fait son choix : « Il n’y a personne d’autre que Xavier Bertrand. Un choix par défaut pour une famille politique éclatée. Il piquera des voix à Macron. Ça m’arrange. » Contrairement à 2017, Marine Le Pen veut être en tête au premier tour. Attention, toutefois, à ne pas jouer le second avant le premier.
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