Neuf jours après la mort du jeune adolescent de 16 ans dans la Drôme, le porte-parole du gouvernement a rencontré les villageois et les élus de Crépol.
Le porte-parole du gouvernement Olivier Véran s’est rendu ce lundi 27 novembre au chevet des habitants de Crépol, dans la Drôme, neuf jours après la mort de Thomas, 16 ans, tué en marge d’un bal au sein d’une salle communale. Le ministre avait annoncé ce déplacement afin de «pouvoir exprimer le soutien et la solidarité de la nation aux victimes, aux habitants et aux élus de la commune».
Sur place, lors d’une courte déclaration à la presse, Olivier Véran a rendu hommage à Thomas et à sa famille, «envahie par la peine et la douleur». «Leur colère est la nôtre. (...) Ce n'est pas une bagarre qui a mal tourné, ce sont des personnes qui ont tué gratuitement d’autres personnes qui étaient là pour se retrouver», s’est indigné l’ancien ministre de la Santé.
Le porte-parole a également assuré qu’il fallait «avoir le courage de dire les choses». «Vous n'en pouvez plus de ces bandes violentes ? Nous non plus. Ce qui a coûté la vie à Thomas ce n'est ni un fait divers, ni une rixe, il y a un risque de basculement de notre société», a-t-il déclaré.
Le porte-parole a enfin annoncé la création d’un comité local d’aide aux victimes présidé par le préfet et le procureur de Valence.
«Les motivations des agresseurs ne sont pas clairement établies»
Samedi soir, environ 80 militants d'ultradroite encagoulés avaient défilé aux abords du quartier de la Monnaie, à Romans-sur-Isère, avant d'affronter les forces de l'ordre qui ont interpellé 20 personnes. Olivier Véran avait réclamé «des condamnations très lourdes» pour les mis en cause.
Neuf jeunes, dont trois mineurs, avaient été mis en examen samedi pour différents chefs dont «meurtre en bande organisée», «tentatives de meurtre» ou «violences volontaires commises en réunion».
«À ce stade, l'élucidation des faits commis à Crépol n'est pas achevée», a déclaré le procureur de la République à Valence Laurent de Caigny en se refusant à tout détail sur les identités et les charges précises retenues contre chaque suspect «pour des raisons évidentes de protection» des personnes et de l'enquête.
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