Les autorités de Cancun dans l'État du Quintana Roo ont provoqué l'indignation lundi en utilisant des armes à feu pour réprimer une manifestation contre les féminicides. Deux journalistes ont été blessées par balle et deux manifestantes témoignent avoir subi des violences sexuelles de la part de policiers. Les autorités se rejettent la responsabilité. Des militantes de la capitale se sont réunies mercredi à Mexico pour dénoncer la gravité de cette répression.
Ce mercredi à Mexico d'autres militantes prennent la relève pour dire stop à la violence contre les femmes et à la répression des autorités. « On manifeste pour Alexis, une jeune femme qui est sortie vendre une cigarette électronique et qu’on a retrouvé démembrée plusieurs jours après, explique Noémie Salinas, une étudiante. Le gouvernement a beau passer des lois, les féminicides ne cessent d’augmenter. Tu finis par te demander si c’est toi la prochaine. »
Les militantes sont moins d'une centaine à Mexico, mais elles sont entourées d'un lourd dispositif policier. « Ils ont lancé toute une opération avec un nombre exagéré de policiers et ils ont bouclé tout le quartier. Aucune mesure n’est prise pour contrer les féminicides, les autorités ne s’attaquent pas vraiment au problème. Mais quand on sort manifester pour dénoncer le problème, là on se fait attaquer par la police ! Je pense qu’ils sont totalement dépassés par la situation », estime-t-elle.
Ce mercredi, alors que les militantes manifestent pour Alexis, une autre femme est découverte assassinée dans le Quintana Roo. En moyenne, plus de dix femmes sont assassinées chaque jour dans le pays.
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