«C'est très rare, même s'il y a beaucoup de blessés», a souligné le général Réty, patron du GIGN. Depuis sa création, l'unité d'élite de la gendarmerie déplore la perte de 12 hommes, dont neuf en entraînement.
C'est un événement d'autant plus tragique qu'il est rare. Le 22 mars dernier, le major Arnaud Blanc, promu quelques jours plus tôt chef de groupe au GIGN, est tombé au combat, lors d'une mission contre l'orpaillage illégal en Guyane. Sur RTL, ce lundi 3 avril, le général Ghislain Réty, commandant de l'unité d'élite de la gendarmerie nationale, a souligné le caractère exceptionnel de ce décès. «En mission le GIGN a perdu trois personnes avant Arnaud Blanc», a-t-il déclaré.
Depuis sa création en 1974, le GIGN n'a en effet perdu «que» 12 hommes, signe de l'excellence de ses combattants. Sur ce bilan, neuf gendarmes sont morts en entraînement. Le premier membre du GIGN tombé en mission s'appelait Jean-Louis Prianon. Le 23 juin 1997, il est mort d'une balle en plein cœur, alors que son unité tentait de déloger un forcené dans la Drôme. Le deuxième, Frédéric Mortier, est tombé dans des conditions similaires, le 19 janvier 2007 en Haute-Garonne.
«Passionné par la vie, sa famille, son métier, la patrie»
Vendredi 31 mars, lors d'une cérémonie d'hommage à Arnaud Blanc, le président de la République Emmanuel Macron a salué la mémoire «d'un soldat de la France, souriant et libre». Sur RTL, le général Réty abonde : «C'est quelqu'un qui avait toujours le sourire, qui était toujours très joyeux, qui prenait beaucoup de plaisir à faire tout ce qu'il faisait. Il était passionné par la vie, par sa famille, par son métier, par la patrie».
Revenant sur la mission fatale au major, le commandant du GIGN a indiqué à la radio qu'il s'agissait d'une «opération prévue, en coopération avec les forces armées guyanaises». «Le détachement a été déposé en hélicoptère (...), il s'est approché d'une petite maison, où les individus ont été neutralisés», raconte le militaire. L'unité s'est «ensuite déplacée sur une deuxième habitation, où il y a eu un échange de coups de feu, et Arnaud a été mortellement blessé», ajoute-t-il.
Lors de l'hommage au major Arnaud Blanc, Emmanuel Macron avait déjà donné quelques éléments sur les circonstances : «Soudain, les détonations éclatent. Deux orpailleurs dissimulés viennent d'ouvrir le feu. Arnaud Blanc riposte jusqu'à la dernière belle de son chargeur. Et dans l'échange de tirs, il est frappé par deux fois et s'écroule. Ses camarades accourent, l'évacuent, le secourent. C'est déjà trop tard. Il est 5h20».
3 Commentaires
Rip
En Avril, 2023 (12:52 PM)Aucun agent du GIGN n'est mort. 9 blessés.
4 terroristes tués. 3 otages exécutés par les terroristes.
** A regarder **
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