La ministre du Travail Muriel Pénicaud, prise à partie par l'opposition au sujet d'une plus-value réalisée alors qu'elle était aux commandes des ressources humaines chez Danone alors en restructuration, dénonce des "amalgames" dans un entretien publié vendredi dans Le Figaro. Lors de la discussion du projet de loi d'habilitation pour réformer le Code du travail par ordonnances porté par la ministre jeudi au Sénat, Muriel Pénicaud a été interpellée par des élus communistes brandissant la "une" de "L'Humanité". Le quotidien communiste s'était fait l'écho d'une plus-value boursière de plus d'un million d'euros réalisée par Muriel Pénicaud en 2013 lors de la vente de stocks options Danone, alors qu'elle était directrice des ressources humaines du groupe agroalimentaire en pleine phase de restructuration.
"Soyons clairs, l'attribution du plan de stock-options évoqué dans la presse est bien antérieure à l'annonce du plan de départs volontaires, et n'a aucun lien avec ce dernier", souligne la ministre du Travail dans Le Figaro en disant "regretter ces amalgames". "Le niveau de ma rémunération était fixé en toute transparence, avec une part fixe et une part variable différée, comme les 200 autres dirigeants de l'entreprise", souligne la ministre en précisant qu'elle ne compte pas rentrer dans le débat sur le niveau de rémunération, au sujet duquel "chacun a le droit d'avoir et d'exprimer son avis".
Invité sur France 2 vendredi matin, le député non inscrit Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la France, a réclamé la démission de Muriel Pénicaud. "Je demande la démission de Mme Pénicaud", a-t-il dit. "Je suis révolté qu'on aie une ministre du Travail qui est en train de casser le droit du travail (...) et qui elle même a fait fortune en organisant des licenticements dans une entreprise, Danone, qui marchait bien."
Pour le secrétaire général de Force ouvrière Jean-Claude Mailly, le débat est plus large. "Bien entendu que c'est légal, le problème de fond derrière tout ça c'est le mode de rémunération des dirigeants des grandes entreprises".
Myriam Rivet, édité par Yves Clarisse
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