Concernant le volet économique, le président du groupe Les Républicains estime que les orientations prises par la France sont contraires à celles qui font leur preuve en Europe. Il n y a aucune chance que les choses s améliorent en s entêtant à mener une politique qui est l exact contraire de tout ce qui fonctionne ailleurs dans l Europe explique-t-il au quotidien régional avant de jeter la pierre à l actuel président et à son Premier ministre. Cela fait trois ans que François Hollande et Manuel Valls nous expliquent que ça va aller mieux, que le chômage va baisser, que la croissance va revenir, que les Français vont payer moins d impôts. Trois ans qu ils se trompent ou qu ils mentent aux Français .
Une réforme territoriale ratée et menée à l encontre de tout bon sens
Parmi les sujets évoqués dans l entretien, Nicolas Sarkozy prend celui de la réforme territoriale à cœur, car les directives en la matière ont selon lui été prises afin de détruire le travail effectué lors de son quinquennat. À la fin de ses 5 années de présidence, l ancien chef de l État avait fait adopter un projet de fusion entre les collectivités départementales et régionales, représentées par un conseiller territorial qui portait les deux casquettes. Une initiative idéale que François Hollande aurait volontairement étouffé. C était un beau projet, utile et novateur, que François Hollande s est empressé de faire disparaître, dès son élection , regrette-t-il dans les colonnes de Corse Matin.
Il faut prendre deux mesures structurelles en urgence, et pas des mesures banales comme le fait le gouvernement
Nicolas Sarkozy
Concernant la crise que traversent les éleveurs, Nicolas Sarkozy l inscrit dans un premier temps dans un contexte européen et estime que les agriculteurs français sont largement pénalisés par la Russie (depuis l embargo sur les produits alimentaires venant des pays de l Union européenne mis en place en août 2014). La crise avec la Russie coûte des centaines de millions d euros aux agriculteurs français , estime-t-il. Au sujet de la filière porcine, le problème est selon lui lié au mode de développement de la filière en France, qui ne changera pas avec les mesures prises par le gouvernement.
La crise actuelle est plutôt liée à un problème français de mode de développement, à la structuration de la filière. Il faut prendre deux mesures structurelles en urgence, et pas des mesures banales comme le fait le gouvernement : alléger les charges des agriculteurs qui sont considérables, et réduire le poids des normes et des contraintes qui ne les mettent pas sur un pied d égalité face à leurs concurrents européens. Et je mets ce principe sur la table : aucune règle française qui aille au-delà des règles européennes .
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