« Le système d’intégration français est en panne », a reconnu le président français qui s’exprimait depuis l’Elysée ce mardi. Il répondait aux questions de Michel Denisot, David Pujadas et Claire Chazal.
Nicolas Sarkozy a d’emblée renouvelé sa confiance au Premier ministre François Fillon, confirmé lors du remaniement intervenu ce week-end. « En renommant François Fillon, dit-il, j’ai voulu donner de la stabilité, de la solidité au gouvernement», a réitéré le président, qui juge insensé de remanier un gouvernement à chaque fois qu’il y a des manifestations. Qu’en est-il de l’immigration, un sujet qui lui tient tant à cœur ? « On n’a pas maitrisé les flux migratoires, seul le ministre de l’Intérieur a les moyens de réguler les flux migratoires », répond Nicolas Sarkozy, une allusion à peine voilée aux socialistes. Il cite exprès Michel Rocard, selon qui « la France ne peut pas accueillir toute la misère du monde ». A propos de l’« identité nationale », un terme qui ne figure plus dans la dénomination du ministère de l’Immigration -désormais rattaché à l’Intérieur-, le président français dit regretter l’incompréhension que cela a suscitée. Idem pour le débat très controversé sur l’identité nationale : « j’ai renoncé à l’identité nationale comme ‘mots’ parce çà a suscité un malentendu », a-t-il confié, mais, précise-t-il, « sur le fond, je n’y renonce pas ».
Et le président français de faire la transition et d’aborder le vote de la Loi sur l’interdiction de la burqa en France. « Nous ne voulons pas sur le territoire de la République, de femmes enfermées derrière une prison, fût-elle de textile », a martelé le président, qui a également fait allusion à l’interdiction des minarets en Suisse, avant d’ajouter, « nous voulons d’un Islam de France, et non d’un Islam en France. »
Nicolas Sarkozy qui a récemment pris les commandes du G20 pour un an, a profité de son statut de président pour réitérer son souhait de créer une taxation des transactions financières en faveur du développement de l’Afrique. « Nous nous battrons pour donner à l’Afrique les moyens de son développement, car l’échec de l’Afrique sera le drame de l’Europe », a-t-il martelé.
Que dire de l’avion présidentiel, « Air Sarko One » ? Un avion d’occasion acheté à la compagnie Air Caraïbes, au prix de 180 millions d’euros (y compris l’aménagement de l’avion). « Nous avons pris la décision de vendre deux avions et d’en acheter un. Ce choix est excellent », se félicite le président français, qui n’a pas manqué de tresser des lauriers à l’ex ministre du Budget, Eric Woerth, - très malmené dans l’affaire Woerth-Bettencourt - évincé à la suite du remaniement. « Il a suscité mon admiration pour son courage et sa dignité lors de la réforme des retraites, dira-t-il. « Lui-même m’a dit qu’il était plus simple de se défendre hors du gouvernement. J’espère qu’on pourra retravailler ensemble quand il sera sorti de ses ennuis », a-conclu le président.
Momar Mbaye
8 Commentaires
Leuz Mou Rew
En Novembre, 2010 (16:15 PM)Ladyg
En Novembre, 2010 (16:18 PM)Ladyg
En Novembre, 2010 (16:25 PM)Kou wathie sa ande, ande bo déme fékeu fa borom!
Tabaski
En Novembre, 2010 (16:36 PM)Leerul
En Novembre, 2010 (16:55 PM)Zin Ugb
En Novembre, 2010 (19:56 PM)Dambaleforce
En Novembre, 2010 (11:03 AM)Gags
En Novembre, 2010 (18:31 PM)Participer à la Discussion