Le bilan quotidien de contaminations au Covid-19 en Iran a atteint un nouveau record pour la deuxième journée d'affilée avec plus de 40.000 cas enregistrés au cours des dernières 24H, a indiqué lundi le ministère iranien de la Santé.
Selon le ministère, 40.808 personnes ont été testées positives au coronavirus et 588 sont mortes, ce qui représente également un nouveau record du nombre de décès. Au total, le pays --le plus touché au Proche et Moyen-Orient-- a enregistré 4.199.537 cas et 94.603 décès depuis l'apparition de la pandémie.
De l'aveu même des autorités sanitaires, les chiffres officiels sur l'épidémie sont largement sous-évalués.
Cinquième vague
Les infections ont connu une forte hausse depuis juin, les autorités évoquant une "cinquième vague" causée par le très contagieux variant Delta.
Téhéran, qui compte plus de huit millions d'habitants, accuse le nombre de décès le plus élevé, ainsi que les infections et les hospitalisations, selon Nader Tavakoli, chef adjoint du comité de lutte anticovid de la capitale.
"Le nombre de décès va encore monter dans les prochains jours", a-t-il déclaré à l'agence de presse Isna. "Nous ignorons quand nous aurons atteint le pic de cette cinquième vague", a-t-il poursuivi, soulignant que les hôpitaux et les services des urgences étaient débordés.
Transactions commerciales difficiles
Pris à la gorge financièrement par les sanctions américaines rétablies à son encontre depuis 2018, l'Iran dit peiner à réaliser des transactions commerciales avec l'étranger en vue d'importer des vaccins pour ses quelque 83 millions d'administrés.
Plus de 13 millions de personnes ont reçu une première dose de vaccin, tandis que 3,7 millions ont reçu les deux injections nécessaires, a indiqué lundi le ministère de la Santé.
Des mesures pour plus de la moitié des départements
Plus de la moitié des 448 départements, y compris Téhéran, sont actuellement classés rouge, le niveau de risque épidémiologique le plus élevé selon le code couleur adopté par les autorités pour mesurer le risque de propagation du virus, selon le ministère.
Dans les zones rouges, tous les magasins doivent fermer à l'exception des commerces jugés essentiels, comme les petits magasins d'alimentation et les pharmacies.
Mais centres commerciaux et boutiques étaient toujours ouverts dans le nord et le centre de Téhéran, selon des journalistes de l'AFP.
L'Iran n'a jusqu'ici jamais imposé de confinement dur, préférant avoir recours à des mesures comme l'interdiction de voyager ou la fermeture des commerces.
Fin juillet, le gouvernement a ordonné la fermeture pour six jours des services administratifs et des banques à Téhéran ainsi que dans la province voisine de Alborz.
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