Obiang Nguéma rectifie Jeune Afrique : «Mes propos sur les relations avec Wade ont été faussement retranscrits»

Le président équato-guinéen Teodoro Obiang Nguéma a fait part de son regret de voir que ses propos sur les «relations fraternelles» avec le président Wade aient été «retranscrits de manière totalement inexacte», faisant référence à l’interview qu’il a accordée au dernier numéro de l’hebdomadaire panafricain Jeune Afrique où l’hebdomadaire de Béchir Ben Yahmed faisait état de chefs d’Etat africains «aidés par le Président équato-guinéen». Propos repris par la presse et l’opposition sénégalaises qui en ont fait un commentaire tendancieux et mensonger. Jacques Habib Sy et Abdoulaye Bathily ont vite glissé, comme d’habitude, vers des interrogations idiotes, des insinuations mensongères et des conclusions hâtives en réclamant d’être édifiés sur le montant et la destination des sommes reçues. Le rectificatif du Président Teodoro Obiang Nguéma est venu encore une fois rappeler à nos pseudo politicards que Me Wade est un chef d’Etat qui s’occupe davantage des problèmes d’intérêt général, que de ses propres problèmes.

Réagissant aux propos que Jeune Afrique lui a attribués, le Président Nguéma a écrit : « Si j’ai eu à évoquer ces relations, ce n’était pas du tout dans l’esprit dans lequel vous en avez fait état », écrit-il à l’hebdomadaire, dans une « mise au point » dont copie a été transmise à différentes rédactions. M. Teodoro Obiang Nguéma a précisé la nature de son intervention en soulignant qu’« effectivement, la Guinée Equatoriale a été attentive aux dernières difficultés énergétiques auxquelles le Sénégal a été confronté, raison pour laquelle j’avais donné des instructions à mon ministre en charge de la vente du pétrole de répondre aux attentes de ce pays frère…C’est dans ce cadre que les discussions ont eu lieu avec la société de raffinage (SAR) sous la supervision des ministres de tutelle des deux pays », précise le chef d’Etat de Guinée Equatoriale. Une telle mise au point met fin aux supputations et insinuations mensongères que des opposants en mal d’inspiration ont voulu exploiter pour s’attaquer au chef de l’Etat.

Pour rappel, voici le compte rendu tendancieux produit par la presse locale à propos des déclarations du Président équato-guinéen : «De plus en plus de chefs d’Etat africains viennent vous rendre visite à Malabo. Que veulent-ils ? De l’argent ?». La question de François Soudan a semblé importuner le Président Nguéma. Mais après avoir insisté, François Soudan a eu sa réponse : «on nous a toujours rendu visite même si, c’est vrai, la cadence s’est un peu accélérée ces derniers temps. Mais vous caricaturez. Ce n’est que lorsqu’une situation de crise frappe un pays frère, que nous intervenons». Le journaliste insiste : «Par exemple ?».
Réponse de Nguéma : «Par exemple, j’ai reçu, il y a peu la visite du président zimbabwéen Robert Mugabe. Vous savez que le Zimbabwe nous a beaucoup aidés lors de l’agression des mercenaires en mars 2004. Ce pays est aujourd’hui dans une situation très difficile du fait des sanctions. Il était donc normal que nous l’aidions avec des cargaisons de pétrole». François Soudan ne lâche pas le morceau. Il persiste sur cette ligne : «Qui d’autre avez-vous aidé récemment ?». Nguéma d’avouer : «vous me gênez un peu. Disons, le président Wade, du Sénégal, lorsqu’il est venu ici après ma visite à Dakar....».
Le journaliste n’a pas tout transcrit puisque la réponse du Président de la Guinée Equatoriale est suivie de trois points de suspension. Mais qu’est ce qui s’est donc passé entre temps pour qu’Obiang lâche un secret qui aurait dû, à ce niveau de tractations, rester entre les deux hommes ? S’agit-il simplement d’une réponse sans arrière-pensées ou d’une manière sournoise d’attaquer le Président Wade ? Quelle est la nature de l’aide apportée au Président Wade par Nguéma ? Est-ce un cadeau pour lui ou un don pour le Sénégal ? Mystère et boule de gomme»…

Devant le rectificatif clair et précis de Nguéma, nos obscurs plumitifs ont certainement les réponses qu’il fallait, mais nul ne doute que ces pêcheurs en eaux troubles ne voulaient guère faire éclater la vérité. Ils cherchaient plutôt à semer la confusion dans l’esprit des honnêtes gens et intoxiquer leurs pauvres lecteurs. Encore une fois, leur entreprise de destruction a été mise en échec !