Avec notre correspondant à Islamabad, Joël Bronner
L’explosion
qui a durement frappé ce dimanche matin les militaires pakistanais a eu
lieu à Bannu, une ville où les forces de sécurité sont régulièrement
prises pour cible, et qui est située près des zones tribales qui bordent
l’Afghanistan. Les soldats étaient justement en chemin vers ces zones
tribales - ils devaient précisément se rendre à Razmak, dans le
Waziristan du Nord - lorsque l’attaque s’est produite.
L’attentat
contre les représentants de l’armée a immédiatement été revendiqué par
les talibans pakistanais du Tehrik-e-Taliban Pakistan (TTP). Une action
meurtrière qui s’inscrit « dans le cadre de [leur] lutte contre un
système séculier », a précisé leur porte-parole. Proche d’al-Qaïda, le
TTP est le principal mouvement engagé dans la lutte islamiste armée dans
le pays. Depuis sa création il y a près de sept ans, le groupe
terroriste compte des centaines d’attaques à son actif à travers le
Pakistan, et notamment près de son fief des zones tribales, dans le
nord-ouest du pays.
Dialogue infructueux
Le Premier
ministre Nawaz Sharif a condamné l’attentat et exprimé sa douleur face à
« la perte de précieuses vie humaines ». Elu en mai dernier, le
dirigeant pakistanais avait tenté d’amorcer une politique de dialogue
avec les talibans pakistanais pour mettre fin aux violences incessantes
dans le pays. Une politique qui n’a jamais porté ses fruits, comme
l’illustre ce nouvel attentat sanglant contre les forces armées.
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1 Commentaires
Booum Booum Réékk
En Janvier, 2014 (13:47 PM)Participer à la Discussion